19 avril 2024
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Que vise le cabinet Narco en humiliant les anciens PDG de Sonatrach ?

POLEMIQUE

Que vise le cabinet Narco en humiliant les anciens PDG de Sonatrach ?

C’est inédit, le cabinet North Africa Risk consulting qui se dit spécialisé dans les analyses des risques politiques et sécuritaire et ajoute l’intelligence du business dans le domaine des ressources  extractives dont les hydrocarbures et les mines en Afrique du Nord , a fait l’éloge de l’actuel PDG de Sonatrach sous la forme d’un vrai culte de la personnalité que l’ensemble des Algériens croyait révolu.

Dans sa note qui porte sa signature il va jusqu’à accuser les anciens PDG de Sonatrach de ne pas être à la hauteur du degré d’autonomie dont Ould Kaddour à réussi en une année à instaurer pour la simple raison qu’il n’a pas peur d’être limogé comme l’été ses prédécesseurs par complaisance pour ne pas sauter ( to be fired). Sous entendu par là que les anciens PDG de Sonatrach « s’applaventraient » pour rester en poste mais ce n’est pas le cas d’Ould Kaddour qui selon toute vraisemblance  compte sur d’autres soutiens. Ils l’ont paraphrasé à l’acteur Sam Elliot pour le qualifier d’homme de son temps et à sa place ce qui n’a pas été le cas jusqu’à présent.

Cette note dont on ne sait toujours pas qui l’a commandée car depuis quand un cabinet de consulting rédige gratuitement quatre pages pour les beau yeux de l’Algérie, nous apprend que Ould Kaddour dispose d’une carte blanche pour réformer non seulement Sonatrach mais tout le secteur de l’énergie. Il a réussi lit-on de convaincre l’élite politique pour gagner sa confiance totale et inconditionnelle. Malheureusement, il mène un grand combat (bigger bout) face à des résistants qui ne veulent pas que cela change et ne sont pas enthousiastes de processus qui l’a mis en place. Il le victimise en le comparant aux boxeurs qui lancent les « punches » mais reste éclopé par leur vulnérabilité. Il est, lit-on le meilleurs PDG du mastodonte depuis plus d’une décennie (y compris Chakib Khellil). Il nous apprend aussi qu’il a réussi ce que ses prédécesseurs n’ont rien fait pour ramener en Algérie ExxonMobil qui souhaitait venir mais bloquée depuis plus de vingt ans.

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Plus grave, Il lui recommande de tenir le coup et d’aller vite vers ces réformes car la situation peut changer en Algérie « d’une minute à l’autre ». Il est difficile de comprendre ce que vise ce cabinet et qui lui a donné des informations sur des conflits mineurs que le nouveaux PDG rencontre à l’intérieure de son entreprise pour prendre cette initiative de lui venir en aide comme si les Algériens entravaient sa démarche par plaisir ou par perversion. Contrairement à ce qui est dit ici et là, ce cabinet, né il y a à peine huit ans ne dispose d’aucune référence dans le domaine de la gestion pour porter un jugement de valeur sur une affaire algéro-algérienne qui n’est en aucun cas de la compétence d’un simple cabinet de consulting. Son fondateur Geoff D. Porter a été il n’y a pas si longtemps assistant à l’académie militaire de West point et chercheur dans la lutte contre le terrorisme.

C’est justement les formateurs de cette nation qui ont inculqué durant les années 70 aux jeunes bacheliers que l’Algérie envoyée à la sueur de son front pour étudier et revenir dans leur pays contribuer à l’édification de son économie le principe « Small is beautiful » en les armant de scies tranchantes pour  éclater Sonatrach en mille morceaux pendant que les groupes américains s’érigeaient en blocs en l’intégrant horizontalement et verticalement. Ce sont les conséquences de cette restructuration qui font un barrage logique à tout manager qui veut acculturer une entreprise ayant totalisé presque 55 ans d’âge. Il ya eu par la faute de l’application de ce principe « bidon » une désintégration d’un processus intégré qui après un amer regret, on a commencé à la rapiécer.

Aujourd’hui, des cabinets contractés s’inspirent des modes de changement qui ne s’adaptent ni à l’environnement interne et encore moins celui externe de Sonatrach et par voie de conséquence les structures ainsi rapiécées s’élèvent contre ce changement que désormais ni Ould Kaddour ni ceux qui le soutiennent n’y peuvent quelque chose. Autant dire qu’il s’agit là d’une nouvelle pédale à vide, prions Dieu qu’elle ne soit pas contreproductive comme l’étaient celles d’avant.

Auteur
Rabah Reghis

 




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