Au fil du temps et des élections, les rapports des présidents français avec le pouvoir algérien se suivent et se ressemblent ! Du bain de foule tonitruant de Chirac avec Bouteflika à « l’alacrité » de ce dernier, diagnostiqué par Dr Hollande, en passant par l’index menaçant pointé par Nicolas Sarkozy contre le même Bouteflika, c’est sur fond de « je t’aime … pas, moi non plus » que se tissent les relations bilatérales entre le pouvoir des généraux et celui de nos anciens colons !
Reste à savoir quelle formule concoctera Emmanuel Macron pour nous vendre une nouvelle lune de miel avec le pantin d’El Mouradia !
En théorie, après 60 années de dictature, il y a de quoi, pour le locataire de l’Élysée, donner libre cours à une condamnation claire et nette de l’atmosphère de représailles qui s’abat sur les Hirakistes pacifiques depuis que Tebboune a été sacré nouvel outil de pouvoir des généraux !
Pour autant, analysé sous l’angle de vue d’un citoyen naïf et désintéressé, entre la France et « l’Algérie nouvelle », les choses ne semblent pas si compliquées que cela.
Tout dessein sérieux qui vise la construction d’un avenir apaisé, prévenant et obligeant, doit reposer sur trois conditions nécessaires, et certainement suffisantes :
1- Arrêter le mensonge, d’un côté comme de l’autre ! Toutes ces raisons d’État qui ont transformé le drame algéro-français en fonds de commerce et en tremplins pour la course au pouvoir, de part et d’autre de la méditerranée.
2- Avoir le même regard sur toutes les victimes des drames de la décolonisation ! Il n’y a pas de victime coupable d’un côté et de victime innocente de l’autre. Toutes les victimes civiles sont innocentes, que ça soit du côté algérien, du côté des pieds-noirs ou de celui des harkis !
3- Laisser l’Histoire se confectionner par des historiens ! Et cela ne peut se faire tant que les tuteurs autoproclamés de l’Algérie ne cessent pas d’exiger la repentance, dans le but unique de mieux s’agripper à un pouvoir illégitime, confisqué par une armée des frontières qui s’est ruée sur une Algérie anéantie par 7 ans d’une guerre meurtrière et abandonnée de tous depuis plus d’un demi-siècle.
L’apaisement est possible, si tant est que le système, côté algérien, cesse de se comporter en Etat autoritaire et immature, en versant dans des déclarations insensées et déplacées,
Les règles collectives d’interactions, qui sont censées apaiser les relations au lieu de les envenimer, sont totalement méconnues de l’Algérien lambda qui a traversé des cycle scolaires sinistrés. Les contrecoups de l’école fondamentale sont, à cet égard, dévastateurs. Ils se palpent par flots entiers d’insultes et d’invectives, sous forme de vocabulaire extrêmement grossier et rustique déversé çà et là sur les réseaux sociaux. La moindre contradiction donne lieu, en guise d’argument, à des réactions primitives où ne voltigent que les mots « traitre, islamophobe, vendu à la France, ennemi de l’Algérie… », et j’en passe ! Parlez-moi de dialogues constructifs avec de telles intellections !
À la fin des années 1980, nous avions reçu un jeune thésard français à Alger. Au début de son séjour, il avait beaucoup de mal à cacher quelques signes de trouble et d’appréhension, voire de peur quasi-symptomatique, de se retrouver ainsi dans un pays ennemi que la France de ses parents avait brutalisé et déprécié.
La délicatesse des collègues ont vite fait de dissiper ses craintes, au point où, lors d’un dîner bien arrosé en « pelures d’oignon », il n’avait pas hésité à nous confier : « je suis surpris d’être aussi bien accueilli par ceux qui ont toutes les raisons du monde de me haïr après tout ce qui s’est passé entre l’Algérie et la France ! » Il comprenait d’autant moins que ses parents en voulaient toujours à l’Allemagne nazie. Un collègue évacua ces ambiguïtés par un jeu de questions-réponses sublime :
– Pourquoi, tu nous as fait la guerre, toi Pascal ?
– Ben non, je n’étais même pas né à la fin de la guerre !
– Tu n’es donc concerné par nulle rancune, cher ami !
Preuve que quand l’intelligence s’invite, tout devient possible et constructible !
Peut-on imaginer, aujourd’hui, de tels échanges entre de jeunes Algériens et de jeunes Français ? Il est évident que non, car côté algérien, le matraquage de ressentiments s’est amplifié au cours des dernières décennies, essentiellement à cause d’un message religieux qui formate les enfants à une agressivité sans bornes envers tout ce qui n’est pas musulman, avec un facteur d’amplification exponentiel s’agissant de la France.
Pour autant, côté français, depuis 1962, les choses ne baignent pas dans l’innocence non plus. À force d’avoir marginalisé, ghettoïsé, ignoré, méprisé, pourchassé, souvent pour de simples délits de faciès, des générations entières de maghrébins, elle porte l’entière responsabilité des dérives qui se font sur son sol, y compris celles qui ont lieu en ce moment même dans de nombreuses cités écartées de la société, et où les lois d’Allah ont remplacé celles de la république, sous le regard impuissant et souvent condescendant de moult politicards de droite, de gauche ou du centre !
Pour ces raisons, la construction d’une Méditerranée fraternelle est tributaire d’un chantier unique, celui d’une éducation de qualité. Tel chantier, nous le savons tous, est totalement sinistré en Algérie. Mais, qu’on ne s’y méprenne pas, il est bien vacillant en France aussi. Aux dernières nouvelles, la rentrée s’annonce perturbée par un manque d’enseignants à tous les niveaux.
Pourquoi ne pas installer des commissions de spécialistes de l’enseignement afin d’homogénéiser les programmes des deux côtés de la rive tout en respectant les spécificités raciales, sociales et historiques de chaque peuplade ? Le français, ce patrimoine et ce butin de guerre que nos ainés ont arraché, et qui attire des pays lointains comme l’Inde (par centaines de milliers, semble-t-il), a été totalement anéanti par les tenants d’un arabo-islamisme aveugle. N’est-il pas temps, pour l’Algérie, de changer de cap et de remplacer tous ces éléments contre-productifs d’aliénation par des normes universelles en se réappropriant cet outil merveilleux de transmission des connaissances qu’est la langue de Molière, au lieu de nous baratiner avec la langue de Shakespeare pour mieux dissimuler des incompétences chroniques en haut lieu ?
Est-ce si utopique que cela d’enclencher une dynamique de rapprochement en tournant délicatement ces pages noircies par le sang, les horreurs et les conflits du passé ?
De tels projets supposent des bilans et des analyses lucides et sereines sur fond de remise en question de toute la pyramide du pouvoir algérien !
Mais comment espérer d’un pouvoir répressif qui a déclaré la guerre à son peuple un tant soit peu de lucidité pour adoucir les mœurs d’une élite militaro-FLiN-tox corrompue jusqu’à l’os, et dont le souci unique est d’assurer ses arrières au profit exclusif de ses rejetons ?
Malheureusement, tant que le pétrole et le gaz demeureront les uniques arbitres des relations entre l’Algérie et la France, toutes ces envolées oscilleront entre vœux pieux et lettres mortes !
Kacem Madani
C’est clair comme l’eau de roche: Le lendemain de la France sera riche, prospere et fructueux. Ghaz battal et pétrole + contrats a gogo. Le reste ? Du blabla pour la consomation a travers leurs realais. Makri a déja commencé, bientot on entendra les patriotes bengriha et naima salhi. Quand le pouvoir est illégitime et leurs interets, leur progéniture et argents reposent en france, ont ils vraiment le choix que d’aller vers le plus clément dans la « fermeture des yeux » sur ce qu’ils appellent la démocratie, la repression et les droits humains ? Quand quelqu’un est redevable a-t-il un choix quelconque devant le chantage ? De Gaulle a transmi la cléf qui ouvre toutes les portes dans ce qu’ils appellent la nouvelle algérie, l’algérie ou le peuple est abondonné a son sort et ou personne ne peut respirer. Un jour certains charlatans conditionnés par deux sachets de lait et 1kg de semoule commenceront la journée par « el hemdou lilah et macha allah qu’on soit reveillé vivants pour respirer l’air gratuit de la nouvelle algérie ». Un jour meme l’air que l’on respire est gratuit grace a la providence de si tebboune et co. Oui c’est lui qui va « ordonner » le « deblocage » de pochettes d’air pour la populasse – mais jamais de l’oxygene dans les hopitaux ou des Canadair pour éviter l’asphyxie.