Les dérives d’un régime totalitaire qui se permet de distribuer des condamnations à tout va contre des citoyens pacifiques accusés de terrorisme appellent à une clarification des qualificatifs “terroriste” et terrorisme :
Est considéré comme terroriste tout membre d’une organisation politique qui use du terrorisme.
Terrorisme : ensemble d’actes de violence (attentats, prises d’otages, etc.) commis par une organisation ou un individu pour créer un climat d’insécurité, pour exercer un chantage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l’égard d’une communauté, d’un pays, d’un système.
Il est clair, d’après ces définitions, qu’aucune organisation algérienne ou individu installés au pays ou à l’étranger ne peut raisonnablement être accusé de terrorisme. Bien sûr, dans un passé récent, de nombreux groupes et partis se réclamant de la mouvance islamiste n’avaient jamais caché le recours à la violence pour s’emparer du pouvoir. Les appels d’Ali Belhadj et consorts sont encore tout frais dans nos mémoires.
Mais que l’on nous fournisse le nom d’une seule organisation ou d’un seul individu dont le programme socio-politique reposerait sur quelconque actes de violence ! On a beau chercher, on n’en trouve pas !
Mais faut-il sortir de Saint Cyr pour comprendre que dans la grille de définitions du pouvoir Tebboune-Chanegriha, est considéré comme terroriste tout individu ou organisation, politique ou pas, qui osent réclamer un peu de liberté sous le ciel d’Algérie.
Dans la ligne de mire du pouvoir, et pour les isoler du reste du pays, tout ce qui transpire une connotation avec les Kabyles et la Kabylie. Ces citoyens, cette région indomptables qui n’aspirent pourtant qu’à vivre en paix sur cette terre ancestrale, avec des us et coutumes remplis de bon sens et de sagesse.
Mais que connaissent vraiment nos gouvernants de ces termes qui constituent de véritables cauchemars à leur schéma politique insensé ? Car, imaginez un peu que par quelconque baguette magique que les hommes du pouvoir soient désignés sur la base de leur sagesse. Que resterait-il de Tebboune et consorts ?
Les terroristes et le terrorisme, il faut aller les chercher chez ceux qui se permettent d’arrêter et de condamner des citoyens pacifiques aux motifs bien légers qu’ils constitueraient une menace pour l’unité du pays.
Pourquoi tant de haine envers les citoyens ? Quand prendra fin ce terrorisme d’Etat pratiqué sans vergogne ?
Kacem Madani