Karim Tabbou, coordinateur de l’UDS (Union démocratique et sociale, parti non agréé), a été enlevé par des inconnus à proximité de chez lui, s’alarme le Comité national pour la libération des détenus d’opinion.

Qui s’est ainsi affranchi des voies légales de la justice pour enlever en toute impunité le coordinateur de l’UDS ? La question mérite d’être posée, surtout qu’on est jusqu’à cette heure sans la moindre nouvelle de Karim Tabbou. 

Nous avons tard dans la soirée que le journaliste Khaled Drareni a disparu. Sa famille est sans nouvelle de lui. Le journaliste demeure injoignable sur son téléphone. 

D’autres têtes de fil du mouvement de dissidence populaire ont été arrêtés aussi ces dernières 48h dans d’autres wilayas, comme Oran, Annaba… 

Il est manifeste qu’il y a comme une impatience teintée d’énervement en haut lieux. L’arrestation du journaliste Ihsane El Kadi à deux jours du jour des législatives laisse penser un sérieux tour de vis contre les dernières voix dissidentes. 

Ces arrestations se veulent sans doute comme un avertissement à toute personne qui serait tenté de s’opposer à l’organisation du scrutin. Les arrestations se sont multipliées ces dernières semaines. Il y a 220 détenus d’opinion dans les prison actuellement.