23 avril 2024
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Réchauffement climatique : un phénomène récurrent, selon Ginette Aumassip

Ginette Aumassip

« Le phénomène des changements  climatiques que nous observons  actuellement et à propos duquel la presse affole la population, est tout à fait naturel (…) Cette croissance de la température à été observée  en permanence depuis que la terre existe », a affirmé l’universitaire algérienne, Ginette Aumassip qui  était l’invitée  jeudi dernier, de la direction de la culture et des arts de Tizi-Ouzou et du laboratoire des eaux de l’université Mouloud Mammeri de la même ville.

« Les paléoclimats et le peuplement de l’Afrique  du Nord » est le thème de la conférence animée par la préhistorienne et géologue spécialiste du Sahara qui a permis à son auditoire de voyager à travers les âges préhistoriques.

Ces époques documentées par des représentations graphiques telles que les gravures rupestres et les peintures illustrant diverses activités ainsi que par la découverte d’outils à usage domestique ou la chasse témoignent de l’existence de foyers humains  dans certaines régions de notre pays.

L’homo sapiens, ancêtre direct de l’homme actuel a vu le jour en Afrique du Nord  avant de migrer vers l’Égypte et l’Europe, selon la préhistorienne et géologue spécialiste du Sahara, qui considère que les données paléontologiques disponibles permettent de conclure que le phénomène  des changements  climatiques vécu actuellement par la planète s’inscrit dans le cycle normal de la nature.

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« Le phénomène du réchauffement  climatique à propos  duquel  la presse affole la population actuellement est tout à fait naturel (…) Bien qu’il soit aggravé par les  activités humaines, la croissance de la température qui nous affole actuellement a été observée à travers les âges, ces manifestations ont été vécues depuis que la terre existe », tranche l’universitaire pour qui  le climat  a toujours influencé le mouvement des populations.

« Il y a eu des migrations importantes à chaque fois qu’il y a eu des changements climatiques », soutient l’universitaire pour qui le phénomène migratoire que nous observons actuellement n’est pas nouveau, estimant que le réchauffement climatique actuel est susceptible de bouleverser la donne démographique et la composante humaine au niveau de certaines zones géographiques de la planète.

« Les changements climatiques peuvent, probablement, provoquer une reconfiguration du peuplement de la planète ». Il est certain que le bouleversement en cours du cycle  climatique peut provoquer un remodelage des populations  qui vont se mélanger de plus en plus. Certaines zones vont devenir de plus en plus surpeuplées, d’autres seront plus ou moins désertiques; ce qui est dans la logique des choses », explique Aumassip  pour qui le climat suit son cycle naturel, minimisant la responsabilité de l’homme dans les bouleversements en cours.

Samia Aït Iqbal

* Ginette Aumassip est Dr Docteur ès-lettres, préhistorienne et géologue spécialisée du Sahara. Chercheuse au CRAP-CNRPH, elle a collaboré avec Mouloud Mammeri dans la rédaction de la revue Libyca éditée par le CRAP. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment Préhistoire du Sahara et de ses abords en deux tomes, L’Algérie des premiers hommes

7 Commentaires

  1. Il y a en effet les fluctuations climatiques observées par les géologues – paléoclimatologues. On peut dire qu’elles sont normales, du moins les humains n’y sont pour rien. Celles-ci sont se déroulent sur une échelle de temps qui varie de quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers d’années. Complètement imperceptibles pour les humains, d’autant plus que la mémoire de ces choses là est quasi nulle. Ainsi étaient les périodes glacières et interglacières pour nos ancêtres de la préhistoire et des premiers temps de l’histoire.
    Ce qu’on a constaté de vécu depuis au moins 30 ans par contre, comparé aux récits des vieux sur climat du 20e siècle, est d’une ampleur terrifiante. Il n’a rien à voir en terme d’ampleur avec les observations sur les paléoclimats par la rapidité de ces changements, par les causes : interaction entre destruction de l’environnement et couvert végétal, énorme déjection de matières favorisant le réchauffement climatique, l’action humaine multipliée par plusieurs millions par rapport à ce qu’elle était il y a tout juste 300 ans.
    Madame Aumassip ne semble pas intégrer le phénomène contemporain dans son argumentaire.

  2. Je partage entièrement le précédent commentaire de War Tilas. C’est stupéfiant de déclarer que l’activité humaine n’est pour rien dans le réchauffement climatique.
    J’ajouterai que Mme Aumassip pourrait être qualifiée de climatosceptique qui, par ricochet, conduirait au relâchement des consciences face au danger du réchauffement alors que le monde a besoin mobilisation. Il y a comme de l’inconscience dans l’air…
    Forte heureusement que son rayon d’influence est limité au microsome tizi-ouzouen.

  3. La question du climat ne se pose pas uniquement en termes de qui a raison et de qui a tort, comme dans certaines religions. Elle engage des intérêts, une culture matérielle de deux siècles – des habitudes fortement ancrées, un état de la technologie de production de l’énergie et probablement d’autres aspects.
    C’est aussi une question de démocratie – pas uniquement de morale – et les gens ont le droit de construire leur discours en fonction de leurs intérêts.
    On peut être en total désaccord avec climatosceptiques quand on a les arguments, on ne peut pas pour autant se passer de leur point de vue, sinon, ça vire à autre chose. Et les gens qui veulent se faire une idée complète de la question doivent écouter aussi les partisans du non réchauffement.

    • Désolé, mais d’abord votre propos n’est pas assez clair. D’autant que, si l’on réunit vos quelques « arguments », vous vous classez vous-même dans le courant des climatosceptiques.
      Ca vire à autre chose dites-vous. C’est quoi ?
      Il faut être frappé de cécité pour ne pas se rendre compte de l’effet de l’activité de l’homme sur le réchauffement climatique et surtout de la vitesse à laquelle va ce même réchauffement. Intérêts, intérêts… Eh oui, c’est malheureusement tout le noeud du problème !!

  4. PS : Les experts du monde entier auxquels se joignent tous les courants ayant conscoence du phénomène, ont exploré, déterminé tous les aspects de l’affaires, y compris la question de la démocratie (sic) tirent la sonnette d’alarme et dressent des modèles et exhortent à agir. Malheureusement le temps est à l’action et non au blabla.
    J’ai visité le musée de la mer des glaces qui montre en effet les fluctuations du climat. Sauf que la planète était encore presque vierge et en cours de refroidissement/réchauffement. Jamais elle n’a connu le peuplement ni sa surexploitation d’aujourd’hui, ni la vitesse grand V du réchauffement visible à l’oeil nu. Il est clair qu’on va dans le mur. Y a même quelqu’un qui a dit que « le feu est dans la maison et on regarde ailleurs… »
    A bon entendeur salut

    • @Hocine Bena, je disais que c’est bon que le public prenne connaissance de tous les points de vue. Ce n’est pas bien que le discours soit monopolisé par un seul courant de pensée même si on y adhère soi-même.
      Je me suis un peu étalé mais, pour résumer, je disais que c’est bon que les gens de Tizi et d’ailleurs puissent écouter le discours des climatosceptiques. Les raisons, entre autres, est que ça nous donne à nous sur ce forum l’occasion de tenir un autre discours. C’est aussi que tous le monde dans les faits agit dans le quotidien en climatosceptique ne serait-ce que qu’en utilisant internet et non en parler à la foule sur la place publique.

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