19 avril 2024
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Requiem pour un virus

TRIBUNE

Requiem pour un virus

Le peuple algérien avait récemment et pendant plus d’une année démontré et à des moments difficiles qu’il sait se maîtriser, s’auto-discipliner pour exprimer sereinement ses revendications, voire même allègrement comme jamais aucun peuple ne l’avait fait jusqu’à maintenant.

Mais présentement un grand danger dut à cette pandémie menace la planète toute entière, et notre peuple plus que tous les autres est exposé à en payer les conséquences d’une criminelle gouvernance et de son aliénante culture, qui pendant des décennies l’avait manipulé et même conditionné à ne jamais réagir contre ce qu’il considère comme une fatalité, et de ne s’en remettre qu’à dieu et ses autoproclamés plénipotentiaires représentants, messagers de l’apocalypse pour le protéger en cas de malheur.

La récession économique à travers le monde aura des effets perversement dangereux pour notre pays, habitué pour ses moindres besoins à dépendre de l’extérieur.

Notre agriculture, jadis joyaux du pourtour méditerranéen, jusqu’à être qualifiée de grenier de Rome, n’est plus qu’une caricature de sa renommée, voire l’épisode d’un conte.

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Il va falloir par conséquent la réhabiliter, lui restituer ses lettres de noblesses ; de l’orange de la Mitidja aux spiritueux vins de nos coteaux. 

Exploiter nos ressources hors hydrocarbure, et qui sont inépuisables, de notre beau soleil, en passant par le tourisme avec nos 1200 kilomètres de plages au sable d’or, considérées à une certaine époque comme les plus belles au monde.

Nos monuments historiques, nos folklores, nos diversités, nos inénarrables paysages.

Par ailleurs, la désertification de notre système de santé par la fuite de nos praticiens vers des ailleurs plus accueillants, la négligence et le mépris de ceux-là mêmes censés le défendre et le promouvoir avaient créé un état de déliquescence malsain.

Et ce fut ainsi que nous avons vu ces derniers temps beaucoup de charlatans et autres faiseurs de prodiges, s’il le faut, prospérer jusqu’à créer leurs propres établissements de soins et de produire leurs propres ‘’médications’’, sous le regard complaisant  de la haute hiérarchie du secteur même de la santé.

Plus grave, et pour le malheur du pays, du savoir, de l’éthique et de la science, toute honte bue, certains médecins immoraux, fétichistes, attirés par le gain, et au mépris de toute déontologie, vont jusqu’à  pratiquer eux-mêmes la roqya. 

Il serait temps d’achever cette inédite révolution en se réappropriant le terrain du savoir et de la science par l’élimination de tous ces parasites par qui le malheur est arrivé, de réhabiliter et promouvoir notre corps médical, nos structures sanitaires.

Et, s’il le faut d’aller marauder dans ces jardins universels de la science et du savoir. 

Car le danger qui nous guette est inquiétant, voire effroyable, mais unis et débarrassés de cette culture fataliste, apathique, nous vaincrons.

Auteur
Mohamed Aouli

 




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