18 avril 2024
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Saïd Bouteflika, Ali Haddad et les milliers de milliards de la honte    

SCANDALE

Saïd Bouteflika, Ali Haddad et les milliers de milliards de la honte    

Le reportage diffusé par Echourouk TV qui a valu à son PDG d’être interpellé est venu confirmer toutes les informations qui circulent, depuis plusieurs années déjà sur les réseaux sociaux, dans les cafés, les stades, les mosquées, les réunions familiales, les soirées amicales. C’est l’un des avantages de ce qu’on appelle le téléphone arabe.

Aujourd’hui Echourouk TV, bénéficiant de certaines accointances dans ce vaste monde sécuritaire, toujours selon le très performant téléphone arabe, diffuse son reportage  sur cette association de malfaiteurs désignée il y a plusieurs mois déjà par les supporteurs de l’USMA, La Casa d’El Mouradia. Cette bande a pris en otage toute une nation et élu son quartier général la Présidence de la République (El Mouradia).

On y apprend que dès 2013, date du déclenchement de la maladie du Président Bouteflika, son entourage représenté par son frère Saïd, s’accapare progressivement de tous les leviers du pouvoir sans aucune assise constitutionnelle. Interlocuteur incontournable  entre les institutions de la république et le président, Saïd Bouteflika finit par devenir le principal décideur. Il va jusqu’à écarter son frère de la prise de décision. Il n’hésite pas non plus à utiliser la pression, l’intimidation et la menace envers les commis de l’état pour imposer ses ordres. Il détient le Sceau de la République et en dispose à sa guise.

Le réalisateur de cette enquête dénonce la mainmise et l’immixtion des amis ou partenaires de  Saïd Bouteflika dans l’élaboration de la politique économique nationale. Il révèle en outre qu’il leur a été octroyé des crédits bancaires faramineux ainsi que des avantages fiscaux et parafiscaux incalculables pour la réalisation de leurs projets. Il dénonce le fait que ces projets aient été surévalués ; le coût réel de ces projets ne dépasse pas 30% du coût déclaré. Il précise aussi, que les banques détiennent à peine 20% de garanties par rapport aux montants accordés.

Il cite des noms et des chiffres, comme  20.000 milliards de centimes pour Haddad le président du FCE (ETRHB, Dzair TV, Dzair news, le quotidien le Temps etc..), 15.0000 milliards pour kouninef (groupe  KouGC,), 12.000 milliards pour Benhammadi (groupe Condor), 9000 milliards pour Tahkout (Cima Motors), 11000 milliard pour Eulmi (Sovac) etc….

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Il révèle qu’un bonne partie d’entre eux jouissent d’une double nationalité : britannique, suisse, française etc..

Presque la totalité de cette manne a été distribuée à des « assembleurs »,  versés dans le secteur de l’automobile ou de l’électronique, dont le taux d’intégration ne dépasse pas 10% mais qui avoisine plutôt les 5%.

En d’autres termes ces investissements financés par des banques publiques c’est-à-dire par le trésor public sont non productifs. Ils ne sont pas créateurs de richesses mais plutôt destructeurs.

A titre d’exemple, prenons un cas dans le  secteur automobile. Etant donné le très faible taux d’intégration, et  malgré toutes les exonérations douanières fiscales et parafiscales dont bénéficie l’opérateur, le véhicule est vendu au client en moyenne 50 % plus cher que le prix proposé sur le marché il y a deux ou trois ans lorsqu’il était importé et taxé. La dévaluation du dinar ne saurait justifier cette augmentation des prix, largement compensée par les exonérations douanières et  fiscales.

S’il est vrai que Saïd Bouteflika est le principal responsable de cet état de fait, il est évident qu’il a été assisté, accompagné, soutenu par une pléthore de complices composée d’hommes politiques, responsables, connus et reconnus. La terreur administrative, invoquée aujourd’hui par ces mêmes personnes, dont ils ont été victimes, ne les disculpe en rien. Ils ont choisi d’accepter, rester, profiter, se servir au lieu de s’en aller, démissionner, quitter le navire et dénoncer.

Mais pourquoi ? Probablement à cause de cette sensation enivrante que procurent le pouvoir et l’argent ; on dit chez nous hakmatou mar3oubat la3lali, (il a été surpris par ce vent spécifique et violent qu’on retrouve dans les hauteurs). Que personne n’ose prétendre ne pas avoir été au courant. Vous l’étiez tous Messieurs les ministres, walis, banquiers, journalistes, hommes politiques, magistrats etc… Vous avez tous participé à ce grand festin sans sourciller, sans broncher, sans dire un mot. Que vous l’acceptiez ou non Saïd Bouteflika et son gang ont opéré avec votre consentement : essoukout 3alamatou errida  (le silence est signe de consentement).

Dans les conversations circulant via le téléphone arabe on retrouve les accointances de tel homme politique avec tel homme d’affaires. On sait tous, qui est lié à qui!

Aujourd’hui vous êtes les plus zélés, les premiers arrivés pour la grande curée. Vous êtes sur les plateaux télé, les radios, les journaux : vous vous propagez partout tel des virus.

Que tout ce beau monde ait la décence de se taire ! Fermez là et rentrez chez vous !

Ce  holdup up restera gravé dans l’histoire de l’Algérie indépendante. C’est une grande leçon pour les générations montantes. Elle aura coûté très cher. Qu’elles s’en souviennent. Plus jamais de prince ! Qu’elles marchent sans se lasser !

Cette horde de malfaiteurs ne s’est pas contenté de subtiliser les deniers du trésor public. Elle a d’un autre côté bouché toutes les perspectives pour les petites  gens. On interdit aux algériens d’importer des voitures d’occasion de moins de 03 ans, prétextant la protection d’une industrie automobile quasi inexistante.

On les contraint à aller s’approvisionner chez les copains en véhicules neufs. On interdit à nos pauvres immigrés, rejoignant définitivement le bled, d’importer leurs voitures personnelles. On les contraint à acheter des voitures de moins de 30 jours, donc de se rendre encore une fois chez les potes. On interdit au petit opérateur d’importer du matériel rénové. Pour pouvoir le faire il faut importer toute une ligne de production.

On oblige le petit producteur à domicilier le moindre de ses achats, dépassant 100.000 DA (480 euros au change parallèle), quand il le finance par ses propres devises, sans avoir recours à celles de l’état. On limite l’inscription au registre de commerce en exigeant du promoteur toutes les mises à jours possibles et imaginables. On exige de l’importateur de se doter d’un capital de 20.000.000 de dinars afin d’éliminer tous les petits etc.. Depuis 1962 y compris durant les années de feu, l’Algérien n’a jamais  connu une aussi perfide atteinte à la liberté d’entreprendre. Tous les horizons ont été obstrués. L’administration a connu la plus grande propagation de la félonie chez ses employés jamais enregistré depuis l’indépendance.

Voilà donc le pot aux roses, dévoilé par le PDG d’Echourouk TV. Les Algériens s’en souviendront. Nos chouhada dans le royaume des cieux, doivent observer et éprouver une certaine tristesse devant ce pitoyable spectacle. Honte à vous messieurs !

 

Auteur
Djalal Larabi

 




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