Où est passé le général Abdelkader Haddad, alias Nacer El Djinn ? Depuis cinq jours, l’ex-patron de la sécurité intérieure, censé être en résidence surveillée, occupe le centre des conversations en Algérie.
L’échappée présumée du général Haddad, alias Nacer El Djinn, sur fond d’ambiance de polar, a défrayé la chronique et continue de tenir en haleine l’opinion publique, réduite à conjecturer et à scruter les réseaux sociaux au moindre indice.
Les informations circulant en ligne se sont propagées comme une traînée de poudre, mais sans confirmation officielle. Le déploiement inhabituel, pendant deux jours، de forces de sécurité, tous corps confondus, même s’il a fini par être moins visible, a pourtant accrédité l’idée d’un incident grave. Entre hypothèses d’arrestation, de reddition ou de cavale prolongée, les récits restent contradictoires. Certains relais habituels de l’information officieuse continuent d’alimenter la chronique affirment qu’il aurait été interpellé. L’un d’eux avance même le lieu de son arrestation, à Khemis El Khechna, à l’est d’Alger. D’autres assurent qu’il se serait livré de lui-même et qu’il aurait négocié sa reddition. Malgré ce bruissement et ces fuites d’informations savamment orchestrées, le suspense et le doute demeurent sur une cavale qui n’a pas encore livré tous ses secrets.
Ce brouillard d’incertitudes est renforcé par le mutisme persistant des autorités, qui n’ont à ce jour fourni aucune annonce officielle. Ce silence alimente les spéculations et laisse entendre que l’affaire a pu provoquer des remous au sommet de l’État.
Ancien patron du renseignement intérieur, déjà connu pour une évasion vers l’Espagne, Nacer El Djinn aurait même, selon certaines sources, envisagé une nouvelle sortie clandestine du territoire national. Mais faute de preuves vérifiables, impossible de trancher entre rumeur et réalité.
Ces nouvelles rumeurs sur la possible arrestation ou la reddition de l’ex responsable des services secrets, le général Abdelkader Haddad, prolongent un scénario toujours aussi palpitant, chargé d’incertitudes et de rebondissements. Elles ravivent les spéculations sur les retombées politiques et judiciaires de cet énième épisode, qui, au-delà du fait divers, met en lumière les tensions persistantes au sein de l’appareil sécuritaire algérien et interroge, une fois encore, l’efficacité des dispositifs de contrôle censés encadrer ses anciens hauts responsables.
Une chose est sûre : tant que le pouvoir ne rompra pas son silence, l’opinion restera captive d’un scénario digne d’un roman noir, révélateur des fragilités et rivalités qui agitent les plus hautes sphères de l’État.
Samia Naït Iqbal