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Slimane Bouhafs libéré

Emprisonné pour  » insulte à l’islam « 

Slimane Bouhafs libéré

Slimane Bouhas, emprisonné depuis plus de vingt mois, a été libéré, hier dimanche 1er avril 2018. Ce militant des droits de l’homme a été condamné à trois ans de prison pour le motif absurde d’«insulte à l’islam et offense au Prophète», lui, le chrétien algérien.

C’est sa fille Tilili, qui l’a annoncé sur la page Facebook, du collectif qu’elle gérait pour libérer son père. Le message fut bref : « Enfin mon père est parmi nous. Je remercie tous ceux qui ont soutenu la famille ».

Joint par El Watan, Slimane Bouhafs dira sa satisfaction mais aussi sa colère pour l’injustice qu’il a subit.  » D’une voix affaiblie, Slimane Bouhafs dit toute son émotion et sa joie de retrouver sa famille, mais sans cacher sa colère. «Je suis rempli de joie de retrouver les miens qui ont énormément souffert. C’était trop. C’est plus qu’une injustice, j’ai subi une terrible injustice. Je n’ai fait de mal à personne, je n’ai tué personne. » relate le journal.

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« On m’a privé de ma liberté injustement », confie-t-il. «J’en ai vu des choses insupportables en prison, si j’ai pu tenir c’est grâce aux lettres de soutien qui me sont parvenues du monde entier», révèle-t-il.

Pour rappel, Slimane Bouhafs a été arrêté par les services de sécurité le 31 juillet 2016 pour « atteinte à la religion musulmane ». Il a été condamné à 5 ans de prison ferme et une amende de 100 000 Da, avant que sa peine ne soit réduite à trois ans de prison.

Malgré sa libération, c’est la loi 06-03 et l’article 144 bis du code pénal, qui a permis un tel sort à Slimane Bouhafs et qui est agitée comme une menace sur tout citoyen algérien de confession non musulmane, qui doit être combattue et abrogée, car elle va à l’encontre des lois et chartes universelles des droits de l’homme et de conscience .

Une pensée également à tous les prisonniers politiques du régime algérien notamment le blogueur Merzouk Touati, Saïd Chitour, un fixeur travaillant pour plusieurs télévisions étrangères et Massinissa Ben Alioua jeune artiste et un militant indépendantiste Kabyle.

Que dit la loi 06-03 et l’article 144 bis du code pénal

« Est puni d’un emprisonnement de trois (3) ans à cinq (5) ans et d’une amende de cinquante mille (50.000) DA à cent mille (100.000) DA, ou l’une de ces deux peines seulement, quiconque offense le prophète (paix et salut soient sur lui) et les envoyés de Dieu ou dénigre le dogme ou les préceptes de l’Islam, que ce soit par voie d’écrit, de dessin, de déclaration ou tout autre moyen.»

Auteur
La rédaction

 




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