25 novembre 2024
spot_img
AccueilCommuniquéSoufiane Djilali : "Le régime doit négocier son départ et non pas...

Soufiane Djilali : « Le régime doit négocier son départ et non pas son maintien » 

Forum National pour le Dialogue

Soufiane Djilali : « Le régime doit négocier son départ et non pas son maintien » 

Soufiane Djilali. Crédit photo : Zinedine Zebar.

L’intervention de Soufiane Djilali au Forum National pour le Dialogue d’Aïn Benian (Alger) samedi 6 juillet 2019.

Monsieur le Coordinateur,

Messieurs les Présidents de Parti,

- Advertisement -

Messieurs les Présidents des syndicats et des associations,

Mesdames et Messieurs les participants au Forum du dialogue,

C’est avec gravité et conscience des enjeux pour l’avenir de notre pays que Jil Jadid a répondu favorablement à votre invitation, apportant sa contribution au débat national sur les meilleures solutions pour concrétiser la volonté populaire.

Merci donc aux organisateurs qui ont engagé tant d’efforts pour offrir cet espace de dialogue, avec l’espoir qu’il en sortira une entente sur les objectifs de l’opposition.

Depuis le 22 février, d’un jour à l’autre, d’un vendredi à l’autre, des millions de nos concitoyens, partout à travers le pays, expriment leur volonté de liquider un régime qui a ruiné moralement et matériellement le pays et le remplacer par un système politique moderne, respectant les droits et les libertés, avec un Etat de droit comme bien commun et une démocratie effective.

En tant que société politique, nous sommes interpellés pour respecter la volonté populaire et la traduire en propositions concrètes devant offrir au pays paix, sécurité et développement.

Le fondement d’une telle solution est la légitimité populaire dont devra se revêtir tout responsable politique et dont l’action devra être encadrée par des institutions démocratiques, dont les pouvoirs sont limités et équilibrés.

L’Algérie a donc besoin de profonds changements politiques et institutionnels.

Tout le monde s’accorde à dire que le régime politique qui a sévit durant 20 ans au moins est en plein effondrement. Cependant, les figures symboliques de cette époque sont encore aux commandes du pays.

Comment opérer alors le changement en accord avec l’esprit du mouvement populaire tout en garantissant la stabilité de l’Etat algérien ?

Il est une évidence pour tous que cette révolution pacifique doit aboutir à travers un dialogue sérieux et fertile entre le pouvoir et la société politique.

Pour sa réussite il est nécessaire d’avancer des gages de bonne volonté, de s’entendre sur une feuille de route et d’aller résolument vers la mise en forme des garanties négociées.

Si le pouvoir actuel est sincère dans sa volonté d’aider au changement exigé par le peuple, tel qu’il le proclame, il doit remettre en liberté tous les détenus d’opinion. Il n’est pas possible de dialoguer alors que des jeunes et des Moudjahidines sont en prison pour avoir participé à une manifestation, avoir arboré l’emblème Amazigh ou même avoir critiqué les dirigeants du pays.

Un tel pas est un préalable qui favorisera, à n’en pas douter, la mise en forme du dialogue.

Dans tous les cas de figure, il n’y a aujourd’hui, pour les tenants du régime, plus qu’une seule issue : organiser la passation de pouvoir au peuple.

Toute autre manœuvre aboutira à une situation inextricable. Le régime doit négocier son départ et non pas son maintien. 

Pour Jil Jadid, le processus du changement doit commencer avec la désignation d’une commission, formée d’hommes et de femmes intègres, potentiellement acceptée par tous, et qui serait mandatée pour nouer des contacts avec tous les partenaires politiques. Cette phase de discussions permettrait de s’entendre sur un ordre du jour.

Ce dernier devrait porter, entre autres, sur les questions suivantes :    

  1. Le changement du gouvernement actuel avec la désignation consensuelle de compétences neutres et le départ de tous les anciens membres des gouvernements de Bouteflika,

  2.  La négociation sur la nature, les pouvoirs et la composante de la future autorité qui aura la responsabilité d’administrer les élections, ainsi que les amendements à apporter aux lois en relation avec les élections,

  3. L’ouverture des médias publics et privés,

  4. La date des prochaines élections.

Après l’élection présidentielle, un processus constituant devra être mis en route de manière inclusive pour enfin aboutir à une Constitution de la nouvelle Algérie.

Voilà en résumé, la position de Jil Jadid.

Merci à vous tous et bon succès pour ce forum.

Soufiane Djilali 

Président de Jil Jadid

 

 




LAISSEZ UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

ARTICLES SIMILAIRES

Les plus lus

Les derniers articles

Commentaires récents