Dimanche 27 octobre 2019
Sur la loi sur les hydrocarbures et le Mix énergétique
Les discussions/débats et critiques du projet de loi sur les hydrocarbures foisonnent. Peu de personnes ont lu le projet et beaucoup le sont à travers la presse qui rapporte des bribes parfois contradictoires et incohérentes et parfois on le critique sans l’avoir vu et lu.
De mon point de vue, il y a deux aspects qui peuvent être discutés :
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L’aspect politique : La situation actuelle du pays avec des institutions considérées légales mais illégitimes fait dire à certains politiques que celles-ci ne sont pas habilitées à adopter le projet. Seules des institutions légitimes, agréées par le peuple, peuvent adopter le projet de loi, d’où la demande de report à l’après présidentielle. Les questions politiques sont du ressort des partis politiques et des associations.
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L’aspect économique et social : il est de mon point de vue l’apanage des spécialistes et experts. Le citoyen lambda ne peut pas comprendre les mécanismes compliqués de fiscalité et de fixation des prix. Ainsi, que la presse cesse de ‘’questionner la rue’’ sur des sujets d’Experts es-qualité.
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Cependant les discussions peuvent être abordées à ce sujet mais de façon transversale. Les réserves en voie d’épuisement, les quantités de gaz consommées (en constante augmentation) à l’intérieur du pays sont des questions qui font peur au citoyen lambda. Préconiser l’intensification de l’exploration pour au moins compenser les consommations internes est une solution juste mais insuffisante. Sachant que les hydrocarbures sont une ressource non renouvelable, il serait judicieux de présenter un modèle de substitution ou d’un mix énergétique : le solaire, l’éolien, … le nucléaire (?).
Au rythme de la consommation actuelle et selon les prévisions des experts, on risque de se retrouver, dans peu d’années, avec un réseau de conduites de gaz de ville vides, si des solutions ne sont pas envisagées et si des mesures idoines ne sont pas prises dès maintenant.
On note que plusieurs projets de centrales solaires sont en cours de réalisation. Environ 500 mégawatts sont installés pour des prévisions de 20 000-30 000 mégawatts à l’horizon 2030. Le rythme d’avancement actuel de progression ne permettra même pas de compenser l’augmentation des consommations annuelles. Il est donc impératif de mettre les bouchées doubles sur les projets de réalisations de ces centrales pour renverser la tendance et approcher les prévisions arrêtées.
Aussi à force de discuter sur les hydrocarbures, on oublie les autres sources énergies renouvelables qui seules sont pérennes et les secteurs porteurs de développement comme l’agriculture qui dérobera le sort des algériens aux multinationales qui nous fournissent nos repas. La relance des explorations d’hydrocarbures doit être vue dans une optique de source ad hoc de devises nécessaires pour juguler la crise actuelle et pour emballer les autres secteurs de développement et juguler cette ‘’fatalité’’.