25 avril 2024
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Surconsommation immodérée : Mayday, planète en danger !

De White Christmas à Black Friday

Surconsommation immodérée : Mayday, planète en danger !

Même si tous les indicateurs et les menaces qui pèsent sur la perpétuation de notre espèce virent au rouge et clignotent désespérément pour nous avertir d’une fin imminente, l’Homme semble avoir développé une cécité chronique qui l’empêche d’évaluer les dangers dans lesquels il s’empêtre depuis des décennies. Est-il nécessaire d’exceller en théorie de la prédictibilité et d’en maîtriser tous les paramètres pour affirmer que cette surconsommation effrénée sous-jacente à l’obnubilation de notre exclusif bien-être et notre petit confort nous entraîne inexorablement vers une extinction fatale, bien plus tôt que dame nature ne l’avait programmé ?

Embarqué sur un paquebot géant qu’il s’est effrontément construit aux dépens de toutes les autres espèces animales qui partagent ce petit caillou perdu dans l’univers appelé planète Terre, avec en tête, pour unique souci celui de jouir de croisières aux allures de bonheur supérieur, l’Homme navigue dans un océan sur lequel flottent de nombreux dangers. Grâce à des technologies de plus en plus précises et performantes, il a su contourner et éviter toute une série d’icebergs qui lui ont causés de sérieux dommages sans pour autant le couler (Tchernobyl, Fukushima, ouragans Harvey, Irma, José ou Maria, etc). Paradoxe de sa supposée intelligence supérieure à celle des autres espèces animales qu’il s’arroge le droit de malmener sur terre, dans les mers et dans les airs, au lieu de lui servir de leçons pour prendre un peu de recul et d’humilité, cela lui donne, au contraire, l’impression d’être encore plus grand, insubmersible et invincible face à tous les aléas étalés sur sa route par une dame nature qui n’aime pas trop que ses règles soient bousculées par ses propres créatures !

Bien que divers instruments de bord lui indiquent qu’il fonce tout droit sur un iceberg fatal qui l’enverra au fond de l’abîme s’il ne réduit pas une vitesse de croisière qui engloutit toujours plus de fuel et de réserves vitales, il se refuse à ralentir et modérer ses instincts primaires et avides de surconsommation ! S’imaginant sans doute que Lui, la créature supérieure de l’Univers, saura bien trouver le moyen d’échapper à l’ultime catastrophe quand le danger sera plus poche. D’ailleurs, les cieux ne l’ont-ils jamais abandonné à quelconque triste sort depuis que des messagers lui en ont transmis la bonne parole pour le rassurer de leur bénédiction et lui garantir sa protection ?

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À quelle intervalle temporelle se trouve donc cet iceberg fatal pour l’humanité, et que les cieux n’avaient pas prévu ? Quelques dizaines d’années, tout au plus, annoncent les plus pessimistes ! Quelques centaines pour les optimistes. Mais où est la différence, en termes de durée cosmique, pour laquelle l’Histoire de nos millénaires d’évolution, jalonnés par moult guerres et conquêtes des plus forts sur les contrées des plus faibles, ne représente guère que l’équivalent de quelques ridicules microsecondes sur l’échelle de temps de l’Univers ? avec pour origine ce bouillon cosmique du Big Bang au cours duquel s’est joué notre destin, il y a des milliards d’années. C’est dire l’urgence d’une prise de conscience et de solutions collectives qui impliquent des engagements fermes et imminents de la part de chaque producteur et de chaque consommateur, aux quatre coins des cinq continents, seuls gages pour perpétuer ce miracle de la vie qui a mis des milliards d’années à se confectionner, avant d’accoucher de sa créature préférée sur un minuscule point d’une géométrie cosmique qui s’étale sur des milliards d’années-lumière !

Une telle urgence exige de chaque habitant de la planète une prise de conscience immédiate afin d’inciter à une consommation modérée, aux antipodes des récentes courses aux emplettes, sur fond de surexcitation quasi-générale, attisée par une série de black Fridays alléchants pour le consommateur ! un consommateur de plus en plus poussé à une surconsommation insensée qui échappe à son propre contrôle. Dopé, tel un zombie inconscient, par des étalages aguichants exposés sans retenue ou quelconque sobriété sur le net, à la télé et au supermarché, à l’approche des fêtes de fin d’année ! Ces comportements immodérés et quasi-instinctifs sont loin de rassurer sur quelconque tempérance des appétits, de plus en plus voraces, de « l’Homo-consomerus » ; influencés par une emprise encore plus avide d’un « homo-productus » aveuglé par des gains et des profits faciles qui ont dépiauté son âme de toute vision responsable quant aux méfaits irréversibles que son insatiable soif d’avoir font courir à la planète et, en corollaire incontournable, les menaces qui pèsent sur la survie même de l’humanité.

Ces courses contre la montre agitées, incessantes et irréfléchies pour débusquer la meilleure affaire, le meilleur objet à petit prix, le dernier joujou technologique à bon marché, ont transformé l’homme en consommateur vorace qui ne s’encombre point de réflexion pour méditer et porter un regard averti pour jauger la portée de ces gestes quasi-instinctifs et spontanés d’achat du tout et du n’importe quoi, pourvu que cela flaire la bonne l’affaire à ne pas rater pour économiser plus et consommer davantage par la suite; une sorte de spirale infernale et de cercle vicieux qui laisse difficilement s’échapper celui ou celle, c’est à dire nous tous, qui s’y engouffre, sans avoir en tête avant l’ultime geste du passage aux caisses que chaque achat, chaque emplette, chaque petit écart de consommation qui dépasse le strict nécessaire vital est un coup de plus porté à des réserves naturelles qui s’épuisent à toute allure.

À qui la faute ? le consommateur ou le producteur ? Comment mettre fin à ce cercle vicieux qui veut que pour vivre encore et toujours mieux, le producteur doit produire plus et le consommateur doit consommer davantage ? Il n’y a pas de recette miracle entre les mains d’un seul ou d’un groupe d’individus, pas même celui d’un pays, dut-il s’appeler les Etats-Unis (Donald Trump mis de côté), mais il s’agit d’une implication collective où chaque habitant de la planète doit se sentir concerné, sauf bien évidemment ces contrées oubliées où la famine sévit encore pendant que d’autres s’attellent à décrocher la planète Mars et la Lune !

Mais, n’est-il pas déjà trop tard au vu de ces modèles de consommation basés sur d’incessantes réclames et d’appels aguichants formulés par l’ensemble des réseaux de communication ? Des publicités qui vous poussent à acheter même ce dont vous n’avez pas besoin, ou si peu C’est bien beau de vivre une ère de hautes technologies qui donnent de la hauteur et de la grandeur à la majorité des habitants de la planète, encore faut-il savoir en contrôler les effets néfastes en réduisant toutes sortes de gaspillages dont personne ne semble prendre la juste mesure et pressentir les dangers qu’ils impliquent pour le sort de l’humanité ! L’exemple est donné par cette presse, malheureusement majoritaire, bien plus concentrée sur les minauderies des peoples que sur les signaux d’alertes lancés par des scientifiques éclairés, à l’image des récentes mises en garde proférées par Stephen Hawking , lequel prédit la fin de notre espèce dans moins d’un siècle, tout en insistant sur le fait que la seule chance de survie qui reste à l’homme est d’envisager, dès à présent, la conquête des étoiles, en espérant trouver une planète où il y a de l’oxygène à respirer, de l’eau à boire, des plantes et des animaux à consommer, et tutti quanti, si par chance, il ne périt pas pendant le voyage et qu’il réussisse à déjouer toutes sortes de pièges qui se dresseront sur son trajet cosmique : radiations nocives pour ses cellules biologiques, absence de gravité qui lui molliront les os, des comètes qui se baladent entre les étoiles, etc. en plus du challenge de pouvoir amonceler dans ses cabines spatiales des stocks de  subsistances suffisantes pour entreprendre des voyages qui se chiffreront en dizaines, voire en centaines d’années !  

Même si tel signaux d’alerte et d’avertissement proviennent d’un Physicien de renommée, il est utile d’apporter quelques objections quant à miser nos chances de survie sur des colonies stellaires !  Sans nous engouffrer dans le cosmos infini, limitons l’analyse d’un tel objectif sur Proxima du centaure, notre étoile voisine, distante d’environ 4 années-lumière, de notre soleil. Le scenario le plus salutaire pour l’homme serait que cette voisine y héberge une planète en tous points identique à notre belle bleue ! Malheureusement, un simple examen analytique révèle que cela relèverait, non pas d’un seul, mais d’une série de miracles qu’elle puisse nous sauver ! Primo :  Proxima du centaure est une étoile dont le spectre et l’intensité de luminescence ne sont pas analogues à ceux de notre soleil. De ce fait, il est fort improbable qu’une photosynthèse identique se produise sur d’éventuelles planètes pour y faire évoluer le même type de biologie que sur la planète Terre. Une photosynthèse identique relèverait donc d’un 1er miracle ! Secundo, combien même il  y graviterait une planète dans la zone habitable (celle que l’on connait est à écarter car sa période de révolution est de 11 journées seulement), il faudrait que de l’eau y coule en quantité, oh 2ème  miracle ! que les dimensions soient telles que le même facteur de gravité règne à sa surface, oh 3ème miracle ! et que cette planète habitable pour l’homme soit peuplée d’animaux et de plantes comestibles, oh 4ème miracle ! que l’homme y soit toujours la créature préférée des cieux pour lui permettre de régner comme il le fait sur Terre, oh 5ème  miracle, etc., etc.. Le destin de l’homme qui cible Proxima du Centaure repose donc sur une série de miracles, tout aussi improbables les uns que les autres, pour miser la survie de l’espèce sur la conquête de l’espace interstellaire le plus proche, sans parler du fait que les accélérations que de tels voyages nécessiteraient soumettraient les voyageurs interstellaires à des forces dynamiques si intenses qu’elles les reduraient en bouillie !

Quant aux autres systèmes solaires, ils sont si éloignés (12 à 20 années lumières pour les plus proches) qu’il est inutile d’en lister les impossibilités liées à quelconque projet de colonisation !

Au vu de cet impossible voyage vers d’autres étoiles, la seule issue de secours pour l’homo-sapiens repose indubitablement sur la sauvegarde de ce Home commun appelé Terre ! et cela commence par le bannissement de la devise « après nous le déluge », devenue règle générale dans tous les pays, civilisés ou pas, et dans lesquels règne une irresponsabilité de consommation chronique, à tout le moins effrayante !

La vie doit certainement exister et foisonner ailleurs dans l’Univers, mais c’est faire preuve de l’éternel nombrilisme de l’Homme que de croire que cette Vie se doit de ressembler en tous points à celle qui est apparue sur Terre, et que dame-nature s’arrêterait de fonctionner et d’engendrer d’autres créatures « préférées » si l’Homme disparaissait de la planète !  Quoi qu’il en soit, L’homo-Sapiens restera, sans le moindre doute, dans l’Histoire des millions d’espèces animales qui ont peuplées la planète depuis que la vie y est apparue, comme la seule créature à avoir précipité sa propre extinction. Un suicide de masse effectué en toute inconscience, quelle performance !

De quelle conscience peut bien se targuer une espèce qui fabrique des armes Nucléaires avec des Donald Trump et des Kim Jong-un à leurs manettes ?

De quelle conscience peut se targuer une espèce qui vend des armes à des farouches saoudiens pour tuer de l’inoffensif Yéménite ?

De quelle conscience peut se targuer une espèce qui assiste dans une indifférence quasi-générale à ces harragas qui coulent en mer, ne se souciant que de sa propre sécurité, de son confort et de son unique survie ?

De quelle conscience peut se targuer une humanité qui refuse la liberté aux peuples Catalan, Corse ou Kabyle, au prétexte qu’ils doivent s’aligner sur des frontières érigées par les autres pour sauvegarder les intérêts d’une minorité dirigeante, souvent colonialiste ?

Nous y passerions la soirée que de vouloir dresser un listing complet des écarts kamikazes de l’humanité !

Ne parlons surtout pas de conscience quand un clan de malfaiteurs gérontocrates se maintient au pouvoir en sacrifiant 40 millions d’algériens sur l’autel d’une gloutonnerie abjecte des clans aux sommets ! Pour cette famille FLiN-tox la survie de l’humanité ne les trouble pas ! après eux le super déluge cosmique ! Quels pauvres baudets, nom de Mahomet !

Décidément le monde et les hommes sont devenus fous à lier, comme le déclamait si bien Johnny à Marie ! Fous, au point de chercher la survie ailleurs que dans ce caillou coquet perdu dans l’espace infini, au lieu de le préserver de toutes sortes d’inconsciences pour assurer ses lignées !

Quoi qu’il en soit, en signe de préservation des miennes, ce Noël, mes enfants n’auront pas mes cadeaux ! Je sais bien qu’à nous seuls, nous ne sauverons pas l’humanité, mais au moins, nous aurons, un tant soit peu, la conscience tranquille d’avoir refusé le diktat d’une surconsommation insensée qui précipite inexorablement l’Homo-Sapiens vers une extinction assurée qu’il s’est lui-même infligée !

Auteur
Kacem Madani

 




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