Lors de sa rencontre régulière avec la presse nationale, le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, s’est exprimé sur les relations algéro-françaises, marquées ces derniers mois par des tensions et des incompréhensions.

Dans un discours résolument tourné vers l’apaisement, il a clarifié la situation en insistant sur l’importance du dialogue et de la coopération avec son homologue français, Emmanuel Macron, qu’il considère comme l’interlocuteur clé dans le règlement de cette crise diplomatique.

Un appel à la désescalade

L’heure est manifestement à la désescalade. Abdelmadjid Tebboune balaye les petites phrases vipérines de Bruno Retailleau et se recentre sur l’essentiel. Dans son intervention, il a tenu à dissiper toute idée d’une crise profonde et durable entre les deux nations. Il a affirmé que cette situation était « entièrement fabriquée », évitant ainsi de pointer du doigt un responsable en particulier. « Il y a eu un malentendu, mais Emmanuel Macron reste le président de la France, et tous les problèmes doivent être résolus avec lui ou avec la personne qu’il délègue, c’est-à-dire les ministres des Affaires étrangères », a-t-il expliqué.

Cette déclaration marque une volonté claire de relancer le dialogue et d’éviter toute escalade inutile. Il a également rappelé que le dossier des relations avec la France était entre de bonnes mains, faisant confiance au ministre algérien des Affaires étrangères pour mener à bien les discussions et parvenir à une issue favorable.

Deux nations indépendantes et partenaires

Insistant sur l’importance de la relation entre les deux pays, le chef de l’Etat a souligné que l’Algérie et la France sont deux puissances, l’une en Afrique et l’autre en Europe, et que les chefs d’État ont la responsabilité de travailler ensemble. « Tout le reste n’a aucune importance », a-t-il tranché, minimisant ainsi les polémiques récentes.

Il a également évoqué la position française sur la question du Sahara occidental, rappelant que la notion d’« autonomie » défendue aujourd’hui par certains était à l’origine une idée française. Cependant, il a tenu à préciser que les relations historiques entre la France et le Maroc ne posaient aucun problème à l’Algérie. « La France n’a jamais caché ses relations avec le Maroc, et cela ne nous a jamais dérangés, et cela ne nous dérange toujours pas », a-t-il affirmé avec sérénité.

Un message fort à la communauté algérienne en France

Abdelmadjid Tebboune a tenu à adresser un message de réassurance à la communauté algérienne vivant en France. « Nous sommes là et personne ne leur fera de mal », a-t-il soutenu avec fermeté, soulignant que leurs droits seront protégés. Il a toutefois rappelé l’importance du respect des lois du pays d’accueil, en écho aux déclarations d’Emmanuel Macron, qui avait lui aussi affirmé son respect pour ceux qui vivent en paix en France.

Par cette intervention, Abdelmadjid Tebboune cherche à ouvrir une nouvelle page dans les relations entre Alger et Paris, misant sur le dialogue et la coopération pour surmonter les différends récents. En recentrant le débat sur l’essentiel et en évitant les accusations, il pose ainsi les bases d’un rapprochement fondé sur le respect mutuel et les intérêts communs.

Samia Naït Iqbal

8 Commentaires

  1. Il se considère comme un superman sauveur de sa communauté persécuté en France et pas comme un président élu par fraude, on voit pas comment le pouvoir politique français peut dialoguer avec un président frauduleux et une junte qui tire les ficelles!

  2. UN APAISEMENT QUI RENTRE EN VIGUEUR

    Selon certains journaux algériens proches du pouvoir et sous traitants de l’APS, participants et impliqués dans la justice du téléphone annoncent que Mr. Boualem Sansal verra sa peine réduite de 10 ans à 4 ou 5 ans, ensuite le Président Tebboune ordonnera une amnistie à l’occasion de l’Aid El Fitr. Ceci du côté algérien.

    Du côté de la France, même si c’est le silence et la prudence pour ne pas choquer et nuire à la reprise de cet apaisement attendu de tout le monde, c’est les journaux et quelques députés marocains qui s’en chargent et annoncent la même chose que les journaux algériens, sur l’issue du procès de Mr. Boualem Sansal.

    Donc l’apaisement aura bien lieu dès le 27 mars, pour être confirmé à l’Aïd El Fitr, quant à expliquer ces revirements inattendus, ou du moins surprenants, de part et d’autres, l’information, la désinformation s’en chargeront pour arrêter une ligne de ni gagnant, ni perdant dans ce bras de fer  » passager  ».

    A la bonne heure, et surtout bonne nouvelle pour les deux peuples français et algérien, surtout pour les bi-nationaux.

    Bien sûr, il y aura des sacrifiés, rien ne se fait pour rien: les opposants et autres  » recherchés  » par l’Algérie seront dans le tas.

    Soyons optimistes et souhaitons bonne réussite à cet apaisement tant attendu.

  3. Il n y a ni apaisement, ni message à la diaspora ni aamar bouzouar
    Il font dans leur froc car la France menace de divulguer des informations compromettantes pour les membres de la caste d alger.

    • C’est exactement cela, n’est ce pas le même Tebboune qui a lancé à sa diaspora « il y’en a qui vous veulent du mal  » ? La menace sur leurs intérêts perso commence à être sérieuse et c’est la ou leur lâcheté est divulguée, autrement, s’il veulent le respect de leur diaspora qu’ils commencent déjà à les respecter dans leurs propres consulats ou ils sont traités comme du bétail

  4. Le moment de la contrition est arrivé.
    Cela arrive tous les jours avec les enfants et les ados boutonneux, ils essayent toujours de se rebeller contre l’autorité,la vraie, et des que le tuteur menace de mesures coercitives, ils rentrent dans le rang, et par une élucubration Ils essaient de ravaler leurs morgues honteusement dans un coin pour ne pas perdre la face.
    La France a de beaux jours en Algérie devant cette junte turbulente sans aucune colonne vertébrale.
    La France doit maintenant aider le peuple qui n’en peut plus ,de prendre son destin en main, et de cela les algeriens la remercieront.
    Car le peuple n’a jamais depuis bien avant 62 n’a jamais adhéré aux doctrines de ces voyous.

  5. Le fermeté graduée de Retalleau a eu finalement l’effet escompté.
    Il suffit juste de suspendre les privilèges des porteurs de passeport diplomatique,les décideurs et leurs familles se sont affolés pour assister à un revirement inattendu.
    Pour sauver l’honneur , il se font passer pour les défenseurs de la communauté algérienne de France qui n’ont rien demandé.
    Franchement tout ça pour dire à la fin il s’agit d’un malentendu.
    On a vraiment à faire à des irresponsables voir des inconscients dans un pays où le peuple est hors jeu complètement anesthésié.

  6. Comme si cette communauté est partie s’installer à l’étranger au compte du régime qui a fait de ce machin chose un président !
    Depuis quand se soucie t’on des dézédiens ?
    Il faudrait plutôt qu’il revoit le fonctionnement des consulats de cette république dite de surcroît « démocratique et populaire »!
    Il faudrait également qu’il fasse en sorte qu’il y ait du lait pour que les gens ne se lèvent pas à 4h du matin et faire 17kms pour mettre la main sur …deux misérables sachets de lait!
    Et qu’il explique pourquoi en dézédie le très jeune président du « sénat » s’est exprimé tout comme le président du « parlement « , même le Chef de la houkouma s’est exprimé sur cette embrouille et que de faffa, il n’y a que la position du président qui compte. Cela signifie-t-il que du côté de la dézédie, le mot du président pèse dans la balance ?
    C’est pour rassurer plutôt les intérêts de l’ oligarchie dezedienne en France ! La plèbe n’a jamais existé dans les yeux du régime si ce n’est à la télé pendant les élections pour légitimer les stratosphériques résultats…

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici