Depuis le Koweït, Tebboune explique « la nouvelle Algérie » en ces termes : « le changement émane de la société. Le rôle de l’Etat n’est pas de changer, mais de gérer ».
Voilà qui est on ne peut plus clair. De quoi jeter l’amertume et décourager les plus optimistes. Abdelmadjid Tebboune a l’art de prendre les Algériens pour des naïfs.
Sur le plan économique, concernant le dossier les startups, le chef de l’Etat annonce que « toutes les initiatives sont ouvertes que ce soit pour les jeunes Algériens ou la communauté établie à l’étranger et dans tous les domaines, qu’il s’agisse de l’industrie, de l’agriculture, du tourisme ou des services ». Concrètement qu’ont fait Tebboune et ses soutiens pour relancer l’économie ? A-t-il pris une seule décision qui s’est traduit concrètement sur le terrain pour améliorer le quotidien des Algériens. Depuis trois ans, il n’a fait qu’entretenir l’immobilisme et la terreur dans le pays.
Contradiction quand tu nous tiens ! D’un côté, le chef de l’Etat affirme que l’État ne changera pas, et de l’autre il espère mobiliser la jeunesse par des formules creuses tout en lui déniant les changements auxquels elle aspire de tout son saoul !
La messe est dite, et qu’elle messe !
Ce n’est pas en allant à contre-courant des aspirations de cette jeunesse qui réclame sa liberté et donc un mutation radicale en tous points de la sphère politique que l’on peut s’attendre à la mobiliser !
Ce n’est pas en s’adonnant à une chasse effrénée à toute voix discordante que l’on peut espérer donner un signal encourageant à cette jeunesse !
Ce n’est pas en remplissant les geôles de détenus d’opinion qui ne font que dire tout haut ce que tout algérien pense tout bas que l’on peut espérer rassembler l’Algérie et lui donner le souffle et le renouveau dont elle a drôlement besoin !
Quant à la société, elle s’est déjà exprimée quant aux changements qu’elle souhaite. Il suffit de se rappeler tous les slogans du Hirak pour en dresser le bilan ! M. Tebboune les a-t-il écoutés ?
Non M. Tebboune, c’est à l’État de changer et de se mettre en phase avec la société, et non l’inverse !
Kacem Madani