Attendue pour samedi 23 décembre 2023, la visite présidentielle n’a finalement pas eu lieu. Au grand dam de presque tous les services de l’État qui ont été mis en alerte, depuis l’été dernier.
Après Djelfa et Bechar, Tebboune prévoit une virée à Tizi-Ouzou. Mais quand ? Mystère ! L’incertitude plonge les autorités locales dans le désespoir. Les pauvres ! Comme Tebboune n’a aucun planning, ils peuvent apprendre le matin la visite du chef de l’Etat pour l’après-midi.
Pour parer à l’imprévu, des opérations « ravalement de façade » ont été lancées partout où le chef de l’Etat devrait passer lors de son périple dans la wilaya. La ville de Tizi-Ouzou, les différents axes routiers que ce dernier devait emprunter et les sites qui étaient au programme de sa visite ont été transformés en un immense chantier.
Le stade 50.000 places de Tizi-Ouzou baptisé au nom de Hocine Ait Ahmed (ça ne s’invente pas, réduire un chef nationaliste à un stade football !) constitue l’une des haltes emblématique de la tournée d’Abdelmadjid Tebboune en quête de coups d’éclats et de symboles pour meubler un programme de visites souffrant cruellement de l’absence de projets structurants d’envergure à inaugurer. C’est que Tebboune a été déjà wali de la wilaya de Tizi-Ouzou, il compte certains relais locaux, – les mêmes que ceux de Bouteflika – prêts à ameuter les écoliers et collèges pour saluer la venue inespérée de Tebboune.
Les habitants de la région, eux, auront sans doute une pensée aux 49 condamnés à morts dans l’affaire de Larbaa Nath Irathen et aux dizaines d’Algériens embastillés depuis 2019. Le reste n’est qu’inauguration de chrysanthème.
Samia Naït Iqbal