26 avril 2024
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Tunisie : inquiétude sur le sort d’un député enlevé devant son domicile

Noureddine Bhiri

Est-ce le retour aux années sombres de la dictature en Tunisie ? Les inquiétudes se poursuivent autour du sort de Noureddine Bhiri, ce député qui a été enlevé devant son domicile vendredi 31 décembre.

Sans nouvelles de lui, l’Instance nationale pour la prévention de la torture (INPT) s’inquiète de pratiques qui lui semblent de plus en plus arbitraires.

Depuis vendredi, c’est silence radio. Le mystère reste entier autour de la disparition de Noureddine Bhiri, député, ancien ministre de la Justice et vice-président du parti islamiste Ennahdha.

Dans les locaux de l’Instance nationale pour la prévention de latorture, Dhiaeddine Mourou, secrétaire général de l’INPT, multiplie les interviews dans lesquelles il répète, inlassablement, ne pas savoir grand-chose : «Malheureusement, 48 heures après nos multiples demandes d’information, envoyées au ministère de l’Intérieur, nous ne savons toujours rien. Nous ne savons toujours pas qui a arrêté Noureddine Bhiri. Nous ignorons les motifs d’arrestation et même le lieu de détention. »

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Depuis sa reprise en main du pays, en juillet dernier, Kaïs Saïed qui s’est arrogé les pleins pouvoirs, n’a pas caché son aversion profonde pour le parti islamiste, jusqu’ici première force de l’Assemblée, avant qu’il ne la gèle.

Alors que les mises en résidence surveillée de personnalités politiques ont rythmé les derniers mois en Tunisie, l’INPT estime qu’un pas a été franchi avec l’affaire Noureddine Bhiri.

« Pour l’INPT, il s’agit d’un précédent dangereux. Nous craignons que ce soit le début d’une ère qui s’affranchira de tout cadre juridique. Nous mettons en garde contre ce risque. Je considère qu’il faut mettre fin de suite à ces manquements », a ajouté Dhiaeddine Mourou.

Cette affaire intervient à quelques jours du onzième anniversaire de la chute de Ben Ali, une date à laquelle les opposants à Kaïs Saïed souhaitent mobiliser leurs troupes pour signifier leur refus de ce qu’ils appellent « le retour de la dictature ». Avec RFI

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