17 mai 2024
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Un camp de réfugiés bombardé à Gaza

Des dizaines de Palestiniens ont été tués dans le bombardement du plus grand camp de réfugiés de la bande de Gaza, une frappe que l’armée israélienne a confirmée, indiquant qu’elle ciblait un des responsables de l’attaque du 7 octobre.

Dans une vidéo de l’AFPTV, il est possible de compter au moins 47 corps drapés de linceuls allongés au sol dans la cour d’un hôpital après avoir été extraits des décombres. Les images montrent aussi un énorme cratère et des destructions causées par le bombardement.

Cette énième guerre, déclenchée par l’attaque du mouvement de résistance palestinien en Israël le 7 octobre, inédite par sa violence et son ampleur, a déjà fait près de 9000 morts côté palestinien et 1400 côté israélien. Elle menace d’embraser toute la région avec notamment le Hezbollah libanais et les Houthis yéménites.

Depuis ce week-end, l’armée israélienne déploie progressivement des troupes au sol et intensifie ses frappes aériennes. Elle a déploré mardi la mort de deux soldats. Netanyahu reste sourd à tous les appels au cessez-le-feu. Même l’Onu est incapable d’infléchir la détermination d’Israël à poursuivre la guerre à Gaza. Soutenu par le camp occidental, notamment les Etats-Unis, Tel Aviv continue de pilonner Gaza, tuant certes des combattants du Hamas, mais essentiellement des victimes civiles.

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Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas qui contrôle Gaza depuis 2007, un bombardement a touché dans la journée le camp de réfugiés de Jabaliya (116.000 réfugiés), tuant « plus de 50 » personnes.

L’armée israélienne a confirmé ce bombardement qui visait selon elle un commandant du Hamas, Ibrahim Biari, présenté comme un des responsables de l’attaque du 7 octobre.

Cette « élimination » a eu lieu « dans le cadre d’une vaste opération de lutte contre les terroristes et les infrastructures terroristes appartenant au bataillon central de Jabaliya, qui avait pris le contrôle de bâtiments civils dans la bande de Gaza », d’après l’armée.

« C’était une scène de tremblement de terre », a affirmé à l’AFP un habitant du camp, Ragheb Aqel, âgé de 41 ans.

Le Qatar, impliqué dans les tentatives de résolution de la crise des otages aux mains du Hamas, a condamné « un nouveau massacre », mettant en garde contre l’extension des opérations israéliennes, susceptible selon lui de « saper les efforts de médiation ».

Près d’un mois après le début de la guerre, les appels à une « trêve humanitaire » pour soulager les souffrances des 2,4 millions d’habitants de Gaza, restent sans suite, malgré les cris d’alarme quotidiens de l’ONU.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exclu lundi tout cessez-le-feu.

«300 cibles»

Gaza est dévastée. La population ne sait plus où aller sous les bombes qui tombent par centaines sur cette enclave de 360 km2. Des « combats féroces » dans la bande de Gaza opposent les soldats israéliens au Hamas, a affirmé mardi l’armée israélienne, ajoutant que des dizaines de combattants palestiniens avaient été tués au cours des dernières heures.

« Nous avons fait entrer des véhicules lourdement blindés, des chars, des véhicules blindés de combat, des bulldozers », a dit le porte-parole de l’armée, Jonathan Conricus, faisant état de quelque « 300 cibles » frappées en 24 heures.

De son côté, la branche militaire du Hamas a affirmé avoir ciblé « deux blindés » avec des obus antichars, menaçant de faire de la bande de Gaza « un cimetière et un bourbier » pour les soldats israéliens.

L.M./AFP

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