AccueilMise en avantUne ambulance ciblée par l'armée israélienne à l'entrée d'un hôpital de Gaza

Une ambulance ciblée par l’armée israélienne à l’entrée d’un hôpital de Gaza

Ambulance bombardée

Alors qu’Israël a annoncé avoir encerclé la ville de Gaza après une semaine de combats au sol et des frappes meurtrières sur le territoire palestinien, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken est ce vendredi en Israël. Il a appelé à des « pauses humanitaires ». De son côté, Israël refuse toute « trêve temporaire » à Gaza sans « la libération des otages ».

Un bombardement a eu lieu à l’entrée de l’hôpital Al-Shifa de Gaza et a fait des morts et de nombreux blessés, vendredi après-midi. L’armée israélienne a confirmé avoir visé une ambulance à l’entrée du plus grand hôpital de Gaza-ville, assurant qu’elle était « utilisée par une cellule terroriste du Hamas ».

Dans un discours très attendu prononcé à la mi-journée, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a indiqué qu’une « guerre totale » était « réaliste » si Israël continuait à bombarder Gaza. Il a rendu les États-Unis « responsables » de la situation.

Des intérêts français visés par des bombes

La France a demandé vendredi des explications à Israël après une frappe ayant touché l’Institut français de Gaza, a indiqué le ministère français des Affaires étrangères.

«Nous avons été informés par les autorités israéliennes que l’Institut français de Gaza avait été visé par une frappe israélienne. Nous leur avons demandé de nous communiquer sans délai par les moyens appropriés les éléments tangibles ayant motivé cette décision», indique le Quai d’Orsay, précisant qu’aucun agent ou ressortissant français ne se trouvait dans l’enceinte de l’Institut.

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Dans une deuxième déclaration, le ministère a «condamné les attaques contre les sites des Nations unies et les personnels humanitaires, dont le travail est indispensable aux populations civiles de Gaza, ainsi que contre le siège de médias».

Le bureau de l’AFP dans la bande de Gaza a été gravement endommagé par une frappe jeudi. L’armée israélienne a affirmé qu’il n’y avait «pas eu de frappe de [l’armée israélienne] sur le bâtiment» de l’AFP, la seule des trois grandes agences de presse internationale à disposer d’un «live vidéo» transmettant des images en direct de Gaza City.

«La France exprime sa très vive préoccupation face au nombre de victimes civiles à Gaza, qui s’élève à plusieurs milliers, et face à la grave situation humanitaire», a également déclaré le Quai d’Orsay.

«La protection des civils est à la fois un impératif moral et une obligation internationale. Nous demandons à ce que des mesures concrètes soient prises par Israël en ce sens», ajoute le communiqué.

195 morts à Jabaliya

Le gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu’au moins 27 personnes avaient été tuées dans une frappe israélienne près d’une école de l’ONU dans le camp de réfugiés à Jabaliya, soit le troisième bombardement sur ce camp en trois jours.

Des frappes mardi et mercredi sur le camp de Jabaliya, le plus grand de la bande de Gaza, avaient fait 195 morts, 777 blessés et 120 disparus sous les décombres, toujours selon le Hamas. Selon Israël, le bombardement de mardi a permis d’«éliminer» un haut dirigeant du Hamas. Ces bilans ne pouvaient pas être vérifiés de source indépendante.

Par ailleurs, l’ONU a annoncé qu’au total, quatre de ses écoles abritant des déplacés avaient été touchées jeudi par des bombardements, imputés à Israël par le gouvernement du Hamas. Les bombardements auraient fait 23 morts selon l’ONU.

Avec AFP/RFI

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