Une délégation de 27 parlementaires français, dont François Ruffin et Alexis Corbière, s’est vue refuser l’entrée en Israël. Cette décision intervient dans un contexte diplomatique tendu entre Paris et Tel-Aviv.
Une délégation de gauche française s’est vue refuser l’accès en Israël dans un contexte de tensions diplomatiques. La décision suscite de vives réactions.
La diplomatie française connaît un nouvel épisode de tensions avec Israël. Le 21 avril 2025, une délégation de 27 élus de gauche, comprenant des ex-LFI comme François Ruffin et Alexis Corbière, s’est vu refuser l’accès au territoire israélien. Ce coup de théâtre, survenu 48 heures avant leur départ, soulève de vives critiques et relance les interrogations sur les relations entre Paris et Tel-Aviv.
Interdiction surprise et visa annulé
L’annulation des visas, initialement approuvés un mois auparavant, a pris de court les parlementaires. « C’est une violation de nos droits fondamentaux », a déclaré François Ruffin lors d’une conférence de presse improvisée. Cette décision brutale souligne l’ultra-sensibilité du contexte politique actuel, tant en France qu’en Israël.
Contexte diplomatique tendu
Les relations entre la France et Israël sont marquées par des divergences croissantes concernant la politique israélienne à l’égard des Palestiniens. Le gouvernement français, sous la présidence d’Emmanuel Macron, a multiplié les critiques autour des mesures prises par l’État hébreu. Cette situation a ajouté une couche d’irritation dans une relation déjà fragile.
Réactions critiques
La décision d’Israël provient d’un climat d’escalade où l’opposition française, notamment représentée par ces élus, a décidé de soutenir une résolution pour la paix au Proche-Orient. Les réactions n’ont pas tardé, plusieurs voix se faisant entendre, notamment celle de La France Insoumise, qui a appelé Emmanuel Macron à réagir. « Nous ne pouvons pas rester silencieux face à une telle provocation », a déclaré Alexis Corbière. Fait à relever, il y a quelques semaines, ce sont deux dirigeants de l’extrême droite française qui ont été accueillis en Israël. Marion Maréchal Le Pen, députée européenne et Jordan Bardella, président du RN a été invité en mars par le gouvernement israélien. Laquelle invitation a été aussi critiquée par des Français juifs et les représentants de la communauté juive, comme d’une grande partie de la classe politique.
Conclusion
Cette interdiction d’accès, qui semble davantage révélatrice des tensions diplomatiques que d’une simple problématique bureaucratique, invite à s’interroger sur le rôle de la France comme médiateur dans le conflit israélo-palestinien. À une époque où les questions de droits de l’homme et de liberté d’expression sont plus que jamais au coeur du débat international, la réponse de l’Élysée à cette situation pourrait bien être déterminante.
Rabah Aït Abache