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Une révolution citoyenne face à un panel usurpateur

OPINION

Une révolution citoyenne face à un panel usurpateur

Dans cet article, ne seront pas évoqués la cinglante, inélégante réponse, l’offense et le désaveu du vice-ministre de la Défense, le général Gaïd Salah infligés au panel qui conditionnait le dialogue à la satisfaction de préalables.

Une réponse qui renseigne, d’abord sur l’autoritarisme du général, ensuite sur la mauvaise foi des centres de décision et enfin sur leur volonté à se maintenir au pouvoir. Un réponse qui conforte la révolution quant à sa principale revendication: départ du système.

Une réponse révélatrice de l’attachement viscéral du vice-ministre de la défense nationale au système, à ses fondements qu’il n’entend jamais permettre qu’il soit remis en cause. Il s’agit d’un général-système qui n’entend pas passer une mutation d’un état militarisé à un état civil.

Cette analyse ne traitera que les aspects sémantique, politique, philosophique et qui motivent ce panel.

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D’emblée, la dénomination du panel, Instance de dialogue et de médiation, fausse le jeu, pose très maladroitement les termes du problème et ne laisse aucune espoir pour une confiance dans les membres qui la composent.

Dialogue veut dire mettre deux parties en conflit autour de la table de discussions.

Or, le 22 février dernier était et les 22 Vendredis qui l’ont suivi le sont encore davantage clairs dans leurs mots d’ordre: système dégage. D’où point de dialogue avec le pouvoir.

Médiation est une entremise consistant à mettre d’accord, à concilier ou à réconcilier des personnes…..

Or, celle-ci aussi n’a aucune raison d’être évoquée puisque la Révolution n’a de problème avec personne sauf son exigence de faire partir le système, tout le système.

Les manifestants qui sortent chaque vendredi depuis le 22 février dernier, et ils seront à leur vingt quatrième ce vendredi 2 août, ne sont en conflit avec aucun responsable: ils rejettent simplement, clairement et bruyamment le système et tous ses symboles.

Alors, pourquoi et comment proposer un dialogue et une médiation à une révolution qui veut le départ de tout un système?

Cette révolution dialoguerait avec qui, sur quoi et pourquoi le ferait-elle sachant que c’est parce que ce système est honni par le peuple justement par sa nature et sa culture dictatoriales que le 22 février est né.

Dialoguer, accepter une médiation, c’est, d’abord, accepter de renoncer à quelques unes des revendications.

Il se trouve qu’il n’y en a qu’une, une seule: le départ du système.

Il serait, pour le moins, un non sens, une offense et un reniement à l’esprit même du 22 février 2019 que d’accepter de siéger dans un panel qui fuit et parasite la révolution. .

Un 22 février qui aura toujours à l’esprit toute la misère que le système a fait subir au peuple au lendemain de l’été 1962..

Proposer un dialogue et une médiation puis les soumettre à un système que la Révolution décrie et appelle à « dégager » chaque vendredi, c’est demander à cette même Révolution de capituler.

Clair, net et concis.

Auteur
Achour Boufetta

 




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