Ambassadeurs en poste dans des capitales stratégiques, consuls généraux dans les principales villes européennes : le remaniement diplomatique décidé par la présidence algérienne renouvelle en profondeur la représentation extérieure du pays.
La diplomatie algérienne vient de connaître un remaniement quasi massif. Le Journal officiel n°32, publié ce mardi 28 mai 2025, entérine, à travers une série de décrets présidentiels, la fin de mission de plusieurs ambassadeurs et consuls en poste à l’étranger. Ce vaste mouvement diplomatique, qui touche des capitales et villes stratégiques, pourrait signaler une réorientation significative de la politique étrangère algérienne ou, du moins, un profond renouvellement de ses cadres.
Des figures diplomatiques de premier plan rappelées
Parmi les personnalités concernées, le rappel de Soleiman Chenine, ambassadeur d’Algérie en Libye, retient particulièrement l’attention. Sa mission à Tripoli a officiellement pris fin le 21 mai 2025. D’autres diplomates chevronnés quittent également leurs postes :
Mohamed Yazid Bouzid, ambassadeur en République du Congo
Farid Boulahbal, ambassadeur à Tokyo
Abdelhafid Alahoum, ambassadeur en Hongrie
Mohamed Ben Attou, ambassadeur en Mauritanie
Filali Gouini, ambassadeur à Madagascar
Kamel Retiab, ambassadeur au Mali
Deux ambassadeurs influents font quant à eux l’objet de dispositions particulières : Amar Belani, en poste à Ankara, a été mis à la retraite, tandis que Kamel Bouchama (Damas) et Abdelkader Kacem El-Hassani (Koweït) ont été réaffectés à d’autres fonctions non précisées.
Les consulats également concernés
Ce remaniement s’étend à plusieurs postes consulaires majeurs, notamment dans des villes à forte présence de la diaspora algérienne. Ainsi, les fins de mission ont été prononcées pour :
Khaled Ben Hamadi, consul général à Paris
Abdelhakim Amouch, consul général à Barcelone
Imad Selatnia, consul à Marseille
Mohamed Meraimi, consul à Istanbul
Mounir Bourouba, consul à Strasbourg
Adel Talbi, consul à Milan
Ces départs, bien qu’inscrits dans les usages diplomatiques, traduisent l’ampleur du mouvement engagé. Ils reflètent également la volonté apparente des autorités de renouveler en profondeur le corps diplomatique, sans que les motifs spécifiques de chaque décision ne soient dévoilés – une pratique courante dans les affaires étrangères.
Vers une nouvelle orientation diplomatique ?
Ce vaste remaniement soulève de nombreuses interrogations. S’agit-il d’une volonté de redynamiser la diplomatie algérienne à l’heure où les équilibres géopolitiques se redéfinissent dans plusieurs régions du monde ? Ou bien est-ce un simple passage de témoin, inscrit dans le cycle régulier de la diplomatie d’État ?
Quelles que soient les intentions sous-jacentes, les regards sont désormais tournés vers les prochaines nominations, qui permettront de mieux cerner la stratégie diplomatique du pays pour les années à venir.
La rédaction
Est ce que la fin de mission sera aussi notifiée pour teboune et Changriha? Si ce n’est pas le cas, le pays continuera à s’enliser pareil. Et c’est la fin des haricots.