21 novembre 2024
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Voyager, cette autre dévotion…

Kamel Bencheikh

«N’hésitez jamais à partir loin, au-delà de toutes les mers, toutes les frontières, tous les pays, toutes les croyances. » Amin Maalouf

Mes amis me connaissent bien puisqu’ils me traitent de voyageur gourmet et de globe-trotteur fin connaisseur. Je choisis toujours mes destinations méticuleusement et avec soin. Il faut dire que j’ai un talent certain pour dénicher le voyage qui me permettra de collecter le maximum de souvenirs impérissables.

Mon dernier déplacement lointain date d’il y a à peine quelques semaines dans un pays connu pour son extraordinaire histoire d’avant l’occupation européenne, le Mexique et ses sites précolombiens. Avant, j’ai visité des contrées aussi sublimes que l’Inde et ses temples, le Canada et son immensité, la Russie de Saint Pétersbourg à Moscou, l’Iran grandiose de Hafiz et d’Omar Khayyâm…

Cela fait deux ans que nous subissons ce grain de sable qui a totalement enrayé une mécanique bien lubrifiée, un être invisible à l’œil nu et qui, lui, ne se prive pas de faire le tour de la planète à dos d’hommes et de femmes en venant semer la panique dans le monde entier. Pour mettre fin à son invasion, on a interdit les voyages en avion. La mort dans l’âme, je me suis vu dans l’obligation de reporter certains de mes voyages ou d’accepter l’annulation de certains autres. 

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Cette année, c’est décidé, je repars. Envie de revoir Casablanca ou New Delhi ou Istanbul et d’y rester au moins deux semaines. Il parait qu’il faut une raison impérieuse pour voyager loin mais je n’ai ni famille dans ces contrées ni contrat professionnel à signer. Et si je ne pars pas, c’est moi qui tomberais malade. Plus rien ne peut me retenir à un endroit précis vissé sur ma chaise. Même pas mes amis inquiets de me voir visiter des pays rongés par la pandémie.

De toutes les manières, la France aussi est dans le rouge dans ce classement. Ni ma voisine paniquée par le réchauffement climatique. « Pense à l’impact sur la planète. Il ne faut pas partir aussi loin. » Je lui réponds que les voyages virtuels, ce n’est pas ma tasse de thé. Et que de toutes les façons, internet pollue tout autant même si ça ne se voit pas.

Oui, les voyages forment la jeunesse. Et ouvrent l’esprit. Alors, allons fouler d’autres terres humaines, déguster d’autres cuisines, écouter d’autres idiomes, danser sur d’autres musiques, approcher d’autres cultures et, surtout, sourire à d’autres femmes et à d’autres hommes.

Kamel Bencheikh

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