28 mars 2024
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10 personnes proches des islamistes interpellées en France et en Suisse

Opération antiterroriste

10 personnes proches des islamistes interpellées en France et en Suisse

Dix personnes, qui tenaient des propos islamistes « inquiétants » sur les réseaux sociaux, ont été arrêtées mardi en France et en Suisse, une opération en lien avec l’arrestation cet été d’un adolescent qui voulait mener un attentat au couteau en France.

Ces suspects, neuf hommes et une femme âgés de 18 à 65 ans, participaient à un groupe de discussion de la messagerie cryptée Telegram, prisée des jihadistes, dans lequel ils « tenaient des propos inquiétants », ont indiqué des sources proches de l’enquête. 

Cette opération antiterroriste, menée en France par la Sous-direction antiterroriste (SDAT) en cosaisine avec la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), « vise à permettre de préciser les contours des projets qu’ils nourrissaient », a ajouté une source judiciaire française.

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Ces interpellations et des perquisitions ont été menées en France dans les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne et en Suisse dans les cantons de Neuchâtel et de Vaud. D’après les premiers éléments de l’enquête, aucune arme n’a été retrouvée au cours des perquisitions en France, mais du matériel informatique a été saisi.

Cette opération franco-suisse est menée dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en France le 19 juillet pour des faits susceptibles d’être qualifiés d' »association de malfaiteurs terroriste criminelle et provocation directe à la commission d’un acte de terrorisme par un moyen de communication au public en ligne » et d’une procédure pénale ouverte en Suisse en juin 2016 pour soupçon de violation de la loi fédérale interdisant notamment Al-Qaïda et l’Etat islamique et pour soupçon de soutien.

« Les investigations (françaises) ont permis d’identifier un individu en Suisse qui avait une activité particulièrement soutenue sur les réseaux sociaux (Telegram) et ont mis en évidence qu’il avait dans ce cadre des contacts avec des individus demeurant en France avec qui il évoquait notamment des projets d’actions violentes aux contours mal définis à ce stade », a expliqué la source judiciaire. 

Attentat déjà déjoué

Ce suspect – un Suisse de 27 ans arrêté en France ce mardi – était aussi « en lien » sur les réseaux sociaux avec un adolescent de 13 ans, soupçonné de préparer une attaque jihadiste au couteau. Ce jeune Français avait été arrêté en région parisienne la nuit précédant la fête de la musique le 21 juin, ont précisé des sources proches du dossier, et il avait été mis en examen par un juge antiterroriste et écroué.

Né en septembre 2003 et originaire de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), il « était sur le point de passer à l’acte », a indiqué l’une des sources. « Une photo de lui avait été trouvée sur les réseaux sociaux, tenant une feuille proclamant son allégeance » au groupe Etat Islamique (EI), ont-elles précisé.

C’est le plus jeune suspect connu mis en examen pour un projet d’attentat terroriste en France.

Parmi les personnes arrêtées mardi, figurent notamment des personnes connues des services de renseignement dont deux frères, interpellés dans les Alpes-Maritimes, « suivis pour radicalisation » et une Colombienne de 23 ans, arrêtée en Suisse. Le Ministère public de la Confédération suisse a déclaré dans un communiqué qu’il allait « demander le placement en détention préventive » de la Colombienne.

Cette opération antiterroriste franco-suisse intervient moins d’une semaine après la sortie de la France de l’état d’urgence, un régime d’exception instauré après les attaques jihadistes de novembre 2015, qui ont fait 130 morts. L’état d’urgence a été remplacé par une nouvelle loi antiterroriste qui renforce les pouvoirs de l’exécutif pour assigner une personne (non plus à résidence, mais dans un périmètre au minimum égal à la commune) et réaliser des perquisitions à domicile.

Depuis le début de l’année 2017, deux attentats ont été commis le 20 avril sur les Champs-Elysées à Paris et le 1er octobre à la gare Saint-Charles à Marseille, faisant trois morts. Le ministère de l’Intérieur comptabilise depuis janvier huit tentatives d’attaque jihadiste (faisant 9 blessés) et 13 attentats déjoués, parmi lesquels figure celui que l’adolescent de 13 ans arrêté était soupçonné de préparer. 

Auteur
AFP

 




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