Samedi 25 mai 2019
Le RCD : pourquoi la justice ne convoque pas Bouteflika, le chef d’Etat déchu ?
Dans un communiqué rendu public ce samedi 25 mai, le Secrétariat national du RCD appelle la justice à entendre l’ex-président Abdelaziz Bouteflika. Une convocation par la justice est l »unique gage de crédibilité » de l’opération menée contre l’ancien clan au pouvoir.
Pour le RCD, les dernières convocations de membres éminents du clan Bouteflika répondent à un agenda « sélectif ».
« Dans un Etat de droit, personne n’aurait été surpris de la comparution des Ouyahia, Sellal, la cohorte de ministres cornaqués par les Bouteflika ou de Kouninef, Haddad, Tliba et Zoukh devant la justice. Et la liste est longue, pointe le Rassemblement pour la culture et la démocratie.
Puis il rappelle que « si on veut que la justice et rien que la justice s’exerce, en plus de l’indépendance dont elle doit jouir, y compris vis à vis de l’opinion publique, elle doit déjà commencer à réfuter le caractère sélectif de ces interpellations en convoquant toute la 3issaba. Abdelaziz Bouteflika, le chef de l’Etat déchu, doit être entendu sur ses actions et sur l’activité de ses collaborateurs. A ce stade, c’est l’unique gage de crédibilité pour que ce qui est présenté comme une opération mains propres ne soit pas dans les faits une chasse aux sorcières ».
Le secrétariat du parti s’interroge dans son communiqué : « Y a t-il des obstacles pour que la justice convoque l’ex-chef de l’Etat pour l’entendre ? Là est la question sur laquelle elle est attendue. Se peut-il que le chef de l’Etat-major qui a pris la tête de la croisade contre la “bande” ait une réponse »
Le Rassemblement pour la culture et la démocratie observe que « le chef de l’Armée, au prix d’un déni de la réalité, continue à vouloir imposer ses vues et ses “solutions” à coup de menaces et autres anathèmes contre tous les courants politiques progressistes et les activistes qui réclament un véritable processus de construction d’un Etat de droit ».