23 novembre 2024
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Bernard Bajolet appelle à l’ouverture des archives du FLN détenues en Algérie

Après ses déclarations sur le président Bouteflika

Bernard Bajolet appelle à l’ouverture des archives du FLN détenues en Algérie

L’ancien ambassadeur et patron de la DGSE, Bernard Bajolet étrille Ahmed Ouyahia et Djamel Ould Abbès avec deux phrases assassines. Puis revient dans un entretien accordé au magazine Jeune Afrique sur l’Algérie et toutes les questions qui ont découlé de son livre sorti chez Plon.

Il est évident qu’encore une fois Bernard Bajolet enfonce les portes ouvertes en parlant de la situation en Algérie. Ce qu’il réitère ici a été dit et répété depuis plusieurs années dans la plupart des journaux algériens. L’ancien ambassadeur reste nuancé sur les relations algéro-françaises, Il estime d’ailleurs, – à cause du poids de la colonisation seulement ou pour des raisons d’intérêts économiques ? – que « les Français ont du mal à s’exprimer sur ces sujets sensibles, compte tenu du passé. Sur le plan diplomatique, ils restent extrêmement prudents. »

A la question sur le blocage économique, il répond : « Mon sentiment profond est que la situation n’a pas changé. Le constat sur la corruption qui touche jusqu’au sommet de l’État – que j’évoquais dans un télégramme qui a été divulgué par WikiLeaks – n’a pas fondamentalement changé. »

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Le sujet sensible des archives de la révolution a été lui aussi évoqué mais prudemment. Bernard Bajolet a ainsi affirmé qu' »il serait souhaitable que les archives du Front de libération nationale (FLN) soient ouvertes, dans la mesure où nous avons ouvert les nôtres. » A ce sujet, il y a lieu de souligner que si les autorités algériennes réclament toujours à cor et à cri le rapatriements des archives de France,  celles du MALG restent inaccessibles aux chercheurs. Comme d’ailleurs celles des sept wilayas. Et dire que les dirigeants de l’ALN/FLN ont écrit une abondante correspondances et rapports de toutes sortes à partir du congrès de la Soummam. 

Il ajoute : « Les autorités algériennes souhaitaient devenir dépositaires des archives françaises de l’époque coloniale. Nous avions refusé car celles-ci sont des archives de souveraineté. En revanche, nous étions prêts à fournir à Alger les fac-similés ou copies de ces documents. Après un long débat, un accord a fini par être trouvé. Tout finit par trouver une solution mais cela prend parfois du temps. »

Concernant les attaques d’Ahmed Ouyahia et Djamel Ould Abbès qui l’avait qualifié de « petit barbouze », Bernard Bajolet semble s’en amuser. Mi-moqueur, il assène : « Cela ne m’a pas surpris, mais je pensais que les réactions seraient d’un meilleur niveau. Cela ne me touche pas qu’on me traite de « petite barbouze » ou de « mercenaire déguisé en diplomate ». Je préfère ne pas commenter… »

Auteur
La rédaction

 




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