28 novembre 2024
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Ould Abbès, un médecin comique qui ne fait pas rire

HUMEUR

Ould Abbès, un médecin comique qui ne fait pas rire

Je n’avais jamais cru qu’Ould Abbès fut réellement médecin, cela dépasse la raison, mais je me rends compte qu’il a peut-être bien eu un diplôme en Allemagne de l’Est.

Qui d’autre pourrait, vrai médecin de formation, prétendre la tête haute et le verbe assuré qu’un homme grabataire, très diminué, incapable de parler, « dirige le pays comme un maestro ». Car c’est bien ce que notre comique national vient de déclarer.

Il n’y avait qu’un médecin de l’Allemagne de l’Est pour prétendre qu’un régime étranglé par la meurtrière Stasi est démocratique. Il n’y avait qu’un médecin officiel de l’Allemagne de l’Est pour prétendre que des nageuses, gonflées aux piqûres, avec des épaules qui feraient pâlir de jalousie Teddy Riner, sont le fruit d’une excellence sportive d’État.

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Cet illuminé, champion du monde de la farce grotesque, est bien le seul au monde à se risquer à un tel diagnostic. Même le Président du Conseil constitutionnel ne se risquerait pas à une telle absurdité. Ce dernier a choisi le silence, celui qui garantit les carrières.

Mais Djamel Ould Abbès est de la race des comiques, de ceux qui entrent dans une transe incontrôlée pour jouer le rôle du « fou du roi ». Il faut dire qu’il le joue avec un talent remarquable.

Nous sommes nombreux à penser que le temps des comptes est proche, pour les militaires comme pour les autres escrocs. Certains avocats n’auront d’autre choix que plaider l’irresponsabilité pénale pour leur client. Car affirmer qu’Abdelaziz Bouteflika dirige le pays comme un maestro, c’est bien que le sens du discernement est absent, dans un cerveau profondément atteint.

C’est pourtant ce que je lui refuserai comme argument. Le discernement d’Ould Abbès a toujours été redoutable pour identifier et promouvoir ses intérêts de pouvoir et financiers, pour lui-même et ses proches. Sa responsabilité pénale ne fera aucun doute.

Djamel Ould Abbès ne pourra plus jouer le comique lorsqu’il fera face aux juges de la démocratie. C’est un monde qui saura lui rappeler que le mur de Berlin est tombé et que le jeu est terminé de longue date.

Les meurtres, les tortures, la corruption et les privation de liberté ne font pas rire les démocrates.

Auteur
Boumediene Sid Lakhdar, enseignant

 




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