22 novembre 2024
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Il n’y a pas meilleur laudateur de soi que soi-même M. Tebboune

Dans toutes leurs péroraisons, le duo Tebboune-Chanegriha ne manque pas de se jeter des fleurs mutuellement.

Dans sa dernière conférence de presse, le premier vante ses exploits et ses réalisations fantômes. En dehors de la violence qu’il occasionné, les crises qui ne cessent de s’amplifier et sa vanité, il n’y a rien d’élogieux à présenter. Depuis le coup de force des putschistes du 12.12.2019, l’Algérie ne cesse de régresser et s’enlise dangereusement dans l’inconnu. La gestion du pays se limite aux bavardages de réunion sans lendemain, et aux constants rabâchages de décisions.

Notre pays qui était jadis parmi les plus beaux du monde, est altéré par les politicards du régime pour devenir ce qu’il est aujourd’hui. Il présente une image hideuse et est invivable à travers l’impétueuse politique qu règne. Ses enfants sont chassés de leur patrie par la tyrannie de ce pouvoir, parfois au péril de leurs vies, laissant derrière eux tous ce qu’ils ont de plus chère.

Même la diaspora nationale à l’étranger, n’échappe pas à la diatribe de la potiche des généraux. Il la vilipende, pour avoir mis à nu devant le monde ses parrains et lui-même, qui sont à l’origine de l’oppression à l’encontre du peuple. Ce qui a entraîné la dénonciation de l’article 87 bis par les onusiens, l’Amnistie internationale et les USA, qui les font paniquer.

Chaque nouveau intrus, domicilié frauduleusement au palais d’El Mouradia par les gradés militaires s’arroge, en premier, le culte d’imbu despotique. Cette attitude étriquée, sacralisée par un système politique obsolète, a relégué la citoyenneté algérienne du « petit » peuple au statut d’indigène.

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Aujourd’hui, tout citoyen (ene) qui a la démange de dénoncer l’arbitraire et l’inégalité juridique et sociale, est étiqueté (e) de terroriste et je ne sais quoi d’autre ! La suite, c’est le bagne qui l’attend par le truchement d’une justice servile.

Cette justice aux détentions préventives illimitées, et qui reporte outrancièrement les procès, pour faire perdurer l’agonie de ses victimes, même en Corée du Nord elle n’existe pas.

Depuis quelque temps, tout Kabyle est soupçonné par Tebboune-Chanegriha d’être un potentiel terroriste, qu’ils ont inventé dans leur délire. Alors que dans la réalité ce sont eux et leurs consorts du régime sélectif, qui voient mal l’unité du peuple. C’est toute cette Kabylie qui dérange ce pouvoir illégitime, pour son refus d’abdiquer à sa génuflexion. Mais aussi, pour son opiniâtreté à la démocratisation de l’Algérie et sa fidélité à la volonté des Martyrs gravée dans la plate-forme de la Soummam. En particulier, la primauté du civil sur le militaire, qui donne des sueurs froides aux autoproclamés patentés du régime.

Cette haine du Kabyle, ne date pas d’aujourd’hui, puisqu’elle est vieille de plusieurs décennies. Cette animosité à l’égard du Kabyle a fait son apparition pendant la guerre de libération nationale , au sein des imposteurs «révolutionnaires » de salons luxueux d’Oujda.

Il faut avoir les facultés mentales dérangées et habité par la haine pour accuser des Kabyles de terrorisme et d’être les pyromanes de leurs foyers. Pendant ce temps, les véritables terroristes extrémistes bénéficient de toutes les largesses.

En ce 8 Mars journée internationale de la femme, ces deux dinosaures ont glorifié la femme algérienne. Mais par leur bigotisme excessif, elle trimbale toujours son boulet de forçat de la loi de l’infamie (familiale). Et ils claironnent de vouloir moderniser la nouvelle Algérie.

Un dictateur qui a servi toute sa vie ce système autoritaire ne peut pas devenir un démocrate du jour au lendemain. Donc, ce régime réactionnaire conservateur et médiéval ne pourra jamais accepter une démocratie en l’Algérie. A ses yeux, c’est lui soustraire le pain de sa bouche et le priver de ses multiples  privilèges.

Tebboune vante aussi la trituration de la constitution et ses élections, selon lui, ont stabilisé l’Etat.

Un Etat maintenu debout sur des béquilles de mensonges, de l’illégitimité des artifices et des coups de force de gradés militaires ne peut pas être stabile.

La constitution a été re-triturée, pour la rendre plus autocratique, imprécise et incohérente. Ses articles sont souvent complétés par des ordonnances de lois irrationnelles, liberticides et égocentriques. Toute honte bue, il a validé des élections boudées par la très grande majorité de l’électorat national. Une réalité qui empire la déstabilisation de l’Algérie et la met en danger. De surcroît, que c’est toujours ce système despotique agencé sur la législation jacobine, qui est encore en vigueur en ce 21e siècle.

Cet Etat, sans sa consolidation par le concours du peuple ostracisé, restera un épouvantail vacillant à tous les vents et tempêtes.

Dans son errance démoniaque effrénée, ce dernier sans rougir annonce, qu’il n’y a pas de prisonniers d’opinion en Algérie.

Près de 330 détenus croupissent pourtant dans les geôles, et la cabale de la vindicte continue de broyer les Algériennes  et les Algériens. Leur seul délit est leur amour de l’Algérie, de la démocratie et de la liberté. Pourtant, ce sont des caractères légitimes reconnus par tous y compris par le pouvoir, mais qui leur sont dépossédés par la turpitude d’un régime paranoïaque.

En mal de légitimité et d’assise populaire, Tebboune fait du plagiat de son prédécesseur déchu. Il s’immisce du football qui n’est pas de ses prérogatives, pour plaire au peuple. Mais celui-ci, qui ne le porte pas dans le cœur, n’est pas dupe.

Celles et ceux qui croyaient et propageaient la bonne volonté de ce régime doivent se mordre les doigts du désenchantement ambiant.

La répression aveugle est une grande désillusion qui démontre, que ce pouvoir cherche à caserner le peuple dans les carcans des damnés et l’indigence de son bon vouloir.

Dans les pays qui se respectent, c’est toute cette gérontocratie du régime qui ne respecte même pas son âge avancé, et s’accroche au pouvoir qui doit se retrouver sur le banc des accusés. Elle est d’ores et déjà condamnée par l’Histoire impartiale. Il en est de même, pour les larbins de basses besognes qui, en contre partie, quémandent ignominieusement l’aumône pour « le pain de leurs enfants ».

Amar Issad

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