Comme attendu depuis la réélection d’Emmanuel Macron, il y a trois semaines, le Premier ministre Jean Castex a présenté la démission de son gouvernement, ce lundi 16 mai, au palais de l’Élysée à Paris. C’est Élisabeth Borne, ex-ministre du Travail, qui a été choisie dans la foulée par le président de la République pour diriger la prochaine équipe.
Une femme issue de la gauche
Cette technicienne tenace, jugée loyale et travailleuse, connaissant bien ses dossiers, est perçue par le pouvoir comme ayant fait ses preuves au gouvernement pendant tout le premier quinquennat, des Transports au Travail en passant par l’Écologie. Outre l’avantage d’être une femme, elle présente également le mérite d’appartenir à l’aile gauche de la Macronie, un atout à l’heure où s’annoncent de nouvelles réformes sociales, à commencer par celle des retraites, avec le passage à 65 ans.
Objectif, donc : rassurer l’aile gauche, et les électeurs qui ont voté pour Emmanuel Macron à la présidentielle dans cette famille, sans effrayer la droite, qui représente le socle électoral du chef de l’État. Mme Borne a été préférée à une autre personnalité, de droite : Catherine Vautrin, ex-ministre de Jacques Chirac, plus clivante et contre laquelle il y avait eu une levée de bouclier dans la majorité.
Élisabeth Borne est la deuxième femme Première ministre de l’histoire en France après Édith Cresson, qui avait occupé le poste entre le 15 mai 1991 et le 2 avril 1992, sous François Mitterrand. Mme Borne, dont le nom avait été parmi les premiers à circuler, cochait le plus de cases dans le portrait-robot que le chef de l’État avait donné pour le poste : fibre sociale, productive, environnementale. RFI