Enième révélation sur le contenu des échanges qui ont eu lieu lors de la visite d’Emmanuel Macron en Algérie, du 25 au 27 août. La France souhaite investir dans la prospection des métaux rares en Algérie.
La question de la mémoire évacuée pour être confiée à une commission mixte Algériens et Français ont accordé leurs violons pour aller vers une « nouvelle dynamique irréversible ».
Aussi, les 90 patrons d’entreprises qui ont accompagné le président français en Algérie n’ont manifestement pas chômé. Face à des responsables algériens en attente d’idées et de propositions de partenariat, les Français ont sorti le grand jeu, servi par un président dont la rouerie politique n’est la moindre des qualités.
Outre le gaz, les métaux rares algériens intéressent beaucoup les industriels français qui souhaitent sécuriser leurs approvisionnements surtout face à une Chine particulièrement expansive, n’hésitant pas à sortir le chéquier et à déployer une diplomatie économique audacieuse en Afrique.
Le dossier de ces métaux rares devenus indispensables dans quasiment tous les produits hi tech a été traité au cours de l’échange entre Mohamed Arkab, le ministre des Mines et Bruno Le Maire, le ministre français de l’économie. Les autorités algériennes n’ignorent pas l’importance de ces produits. Et la proximité géographique du pays par rapport à l’Europe en général est un atout précieux pour les industriels.
Les mines pour remplacer le pétrole ?
Les réserves de pétrole ne sont plus ce qu’elles étaient. Alors il faut se tourner vers le secteur minier demeuré inexploité. Les terres rares en sont une des priorités. Les terres rares désignent 17 métaux : le scandium, l’yttrium, et les quinze lanthanides.
La présidence a arrêté une nouvelle feuille de route pour les mines. Ainsi, le chef de l’Etat a donné à son gouvernement, dès juillet 2020, le feu vert pour entamer l’exploitation à grande échelle de produits miniers. Comme la mine de fer à ciel ouvert de Gara Djebilet (Tindouf), du méga-gisement de zinc d’Amizour (Bejaia).
Plusieurs chercheurs algériens ont mis en évidence, l’existence des terres rares à des teneurs appréciables qui ont été relevées sur le site de Djebel Onk à Tébessa, rapporte le professeur Mourad Amara directeur du laboratoire d’hydrométallurgie et chimie inorganique moléculaire à l’université Houari Boumediene (USTHB). Certains chercheurs avancent que notre pays dispose de 20% de réserves mondiales de terres rares, précisément dans le sud.
Cependant attention ! L’extraction des terres rares est souvent source de pollution de l’environnement. L’opération est également source de déchets toxiques également.
L’Algérie est bénie pour sa nature. Elle dispose d’importants gisements de minéraux inexploités depuis l’indépendance. Diamant, manganèse, quartz cristallin, des minéraux de terres rares, le tungstène et l’uranium… en 2015 c’est un gisement de six millions de tonnes (mt) de silicium qui a été découvert dans l’ouest du pays.
Tout l’enjeu pour le pays est de lancer un partenariat gagnant-gagnant en bénéficiant de transfert de technologies et de ne pas devenir une simple pompe à métaux aux conséquences environnementales irréversibles.
Sofiane Ayache
A part la manne financière constituant un avantage pour l’Algérie, le revers de la médaille est bien plus … triste ! Personnellement, en lisant les paragraphes « Conséquences environnementales » et « Santé environnementale » sur le site indiqué par l’adresse URL https://lnkd.in/dAJiUUWs , cela me donne froid au dos. Il faut savoir peser le pour et le contre !