Le procureur de la République a prononcé à l’encontre de Moncef Aït Kaci, journaliste et correspondant de France 24, en Algérie de 2019 à 2021 et Ramdane Rahmouni, caméraman.
Le procès du journaliste Moncef Aït Kaci et du cameraman Ramdane Rahmouni s’est tenu, aujourd’hui mercredi, au tribunal de Bir Mourad Raïs a annoncé le journaliste sur sa page Facebook.
Le représentant du parquet a requis une peine de 3 ans de prison ferme assortie d’une lourde amende contre les deux journalistes reporters. Le verdict est attendu pour le 22 mars 2023.
Un collège d’avocats constitué de Mes Zoubida Assoul, Yasmine Koussim, Aouicha Bekhti, Omar Bahmed et Hamza Ait-Kaci s’est constitué pour la défense du prévenu.
Les faits reprochés à Moncef Aït Kaci ont trait à un problème d’accréditation. Selon RSF, le journaliste est accusé de « nuire à l’intérêt national, en vertu de l’article 96 du code pénal, de financement étranger et de collaboration sans accréditation avec une chaîne de télévision étrangère ».
Moncef Ait Kaci a été arrêté, en juillet 2020, en compagnie du caméraman Ramdane Rahmouni qui travaillait pour la même chaîne (France 24). Ils seront libérés après plusieurs heures de détention, ont annoncé, à l’époque, la chaîne française d’information internationale et RSF.
L’Algérie est devenue un cimetière des liberté. Près de 300 détenus d’opinion croupissent pour de fallacieuses accusations dans les prisons. La presse n’est plus que l’ombre d’elle-même. Soumis aux pressions et au chantage à la publicité, les journaux sont devenus de simples réceptacles des dépêches APS. Toutes les questions susceptibles de fâcher le régime sont censurées. Certains titres sont passés de l’autre côté pour devenir des outils de propagande officielle.
Sofiane Ayache