25 novembre 2024
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Torrent d’indignation des relais du pouvoir contre le Parlement européen

La résolution du parlement européen a sorti du bois tous les soutiens du pouvoir.

Le pouvoir a actionné tous ses relais médiatiques et politiques pour apporter la contradiction au Parlement européen qui a émis une résolution condamnant la violation de la liberté de la pressevet exige la libération du journaliste El Kadi Ihsane.

Les relais du pouvoir se lâchent avec véhémence. C’est à qui va crier son indignation plus fort que l’autre. Comme exceptionnellement, l’agence officielle est missionnée pour sonner la charge contre le parlement européen et sa résolution. « Le parlement européen ajoute une couche sombre à sa crédibilité », s’emporte l’APS.

« Le Parlement européen qui a voté ce jeudi, une résolution ajoute une couche sombre à sa crédibilité déjà bien entachée par les scandales de corruption qui ont touché plusieurs de ses députés. »

L’agence de presse  officielle considère que la résolution qui demande aux autorités algériennes de libérer Ihsane El Kadi, « est un ramassis de contre-vérités et de faux jugements qui dénotent clairement une volonté obstinée, de nuire à l’image de l’Algérie. »

« L’affaire El Kadi Ihsane n’est pas liée à la liberté de la presse, il s’agit d’un délit de droit commun », clame, sûre de son fait, l’APS pour laquelle le Parlement européen est inféodé au Maroc.

Libertés en Algérie : le désaveu du Parlement européen

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L’APS s’en prend aux « Macronistes »

« Cette institution européenne, déchue de son piédestal par les affaires de corruption, prouve encore une fois, qu’elle n’a pas encore réussi à se défaire de l’emprise des faux menteurs et des corrupteurs qui dictent leurs ordres à des élus européens adeptes de villégiatures aux frais de leurs mentors », dira encore l’APS qui rappelle que « le 3 mai, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait déclaré : « Dire que l’Algérie n’est pas un pays de libertés, qu’il s’agit de la presse ou d’autres domaines, n’est autre que des allégations », assurant que les informations faisant état de journalistes algériens en prison pour leurs opinions étaient « de fausses informations ». Mustapha Bendjama et El Kadi Ihsane s’en souviendront. Comme au demeurant les journalistes en liberté surveillée actuellement.

« Le journaliste actuellement en prison, a été condamné par la justice pour avoir reçu des financements de parties étrangères, un acte qu’aucun pays n’acceptera. Mais lorsque l’intention est de nuire à quelqu’un, aucune réponse n’est audible et c’est ce qui semble se dépeindre sur le parlement européen », explique encore l’agence officielle pour qui cette résolution est inspirée par les élus du parti d’Emmanuel Macron. Rien que ça ! Revoilà l’incendie avec Paris reparti de plus belle.

« Cette résolution qui émane apparemment des parlementaires du parti du président français Emmanuel Macron, pose encore plus de questions sur cette démarche et sur les relations que souhaite construire cette tendance politique avec l’Algérie.

Parlement européen vs Sénat algérien

En apparence ce parti veut renforcer ses relations avec Alger mais d’un autre côté, il multiplie les coups bas à la construction d’une relation basée sur la confiance. On ne construit pas une relation avec un double langage. Dans cette résolution de la honte, le parlement européen va encore plus loin en demandant aux autorités algériennes de revoir « le Code pénal », écrit sentencieuse l’agence officielle.

Cette tentative d’atteinte, grave, à la souveraineté de l’Etat est une preuve encore du sans-gêne de ce parlement qui feigne d’oublier l’intransigeance d’Alger pour ce genre de questions.

Seule l’Algérie sait ce qu’il convient pour la gestion de ses affaires internes et seules ses institutions libres savent convenir de quels textes doivent être édictés pour les gérer.

Cette résolution du Parlement européen contre l’Algérie ne rassure pas sur l’état de cette institution qui au lieu de chercher à satisfaire les obsessions de nuisance de ses protégés et qui peine à se débarrasser des retombées du scandale « Marocgate », devrait s’inquiéter d’abord des souffrances des peuples opprimés et martyrisés. Si ce parlement souhaite vraiment gagner en estime, il devrait être aussi intransigeant pour protéger les peuples sahraoui et palestinien qui souffrent d’injustice et de manque de considération.

Mais malheureusement, ces peuples n’ont pas les moyens de se payer des réseaux au sein du Parlement européen. » L’APS met dans le même sac le Maroc, le Parlement européen et Emmanuel Macron.

Cette charge est sans conteste venue de la présidence de la république. Car l’APS n’agit que sur ordre officiel. Elle risque de compromettre la visite de Tebboune en France début juin prochain.

Les deux chambres du parlement ont, à leur tour, sonné la charge en usant de la même rhétorique lunaire, verbeuse et pleine de dénégations.

Idem pour les associations dites de la société civile et le Haut conseil de la jeunesse, les  deux instances directement liées à la présidence de la République. Tout le ban et l’arrière ban du pouvoir est convoqué pour exprimer son indignation. L’ère du parti unique est là. Nous voilà dans les années 1970 !

« Les acteurs de la société civile dénoncent l’immixtion flagrante du Parlement européen dans les affaires intérieures de l’Algérie et qualifient ses rapports hostiles de violation manifeste de la souveraineté algérienne, de la volonté populaire et des règles régissant les relations internationales.

Ce parlement a pris l’habitude de s’immiscer dans nos affaires intérieures et de tout faire pour plonger notre pays dans le chaos et l’insécurité et faire tomber les institutions nationales », lit-ont dans le communiqué signé par ces « acteurs de la société civile.

Même le Parlement des pays arabes s’est mis de la partie !

« Les informations reprises dans la résolution du parlement européen, (PE)  sont infondées et il s’agit de simples mensonges et d’informations non-confirmées ne disposant d’aucune preuve ou vérités objective » rapporte le communiqué du  Parlement des pays arabes dans un communiqué diffusé ce vendredi sur son site internet, assurant  que « la démarche du PE constitue un dépassement des principes des Nations unies concernant la non-ingérence des affaires internes des pays souverains », souligne le communiqué.

Samia Naït Iqbal

7 Commentaires

  1. « Se plaindre de l’égoïsme des autres, et ne pas s’apercevoir du sien !!! »: Ni le sénat, ni le parlement arabe et encore moins l’APS, ne se plaignent quand il s’agit d’ un malheureux citoyen qui est emprisonné ou poussé à l’exil, ou de nos jeunes enfants qui se jettent à la mer au péril de leurs vies, ou de concitoyens comdamnés à mort, accusés à tors, etc……
    Alors que nous devrions tous faire quelque chose pour corriger les tors que nous voyons et pas seuleument nous plaindre car ce sont les difficultés et les obstacles qui nous permettent de progresser.

  2. La propagande et le mensonge sont le seul bouillon de culture dans lequel baignent tous nos dirigeants, depuis Ben Bella et Boukharouba à ce jour. En plus du vol. C’est leur éducation. C’est leur culture. Rien à faire. Sans le gaz et le pétrole que les occidentaux ont découvert, ils seraient tous des clandestins quelques parts en Europe. L’Algérie ne produit presque rien. Même pas de quoi manger sans l’importation de l’Europe. Que le parlement européen passe à l’acte : Plus de visas pour les dirigeants algériens. On verra qu’aucun pays n’en voudra d’eux. Vous rendrez un grand service à tous les peuples algériens.

  3. Depuis 62 le pays ne vit que sous le mensonge, la deception, les contre-pieds et l’idolatrie. Depuis 2019, toutes ces characteristiques ont atteind leur paroxysme. Le mensonge est devenu la culture principale profonde de gouvernance; le tout sous couvert d’une incompetence dans tous les domaines jamais egalee. Dans quel pays au monde les dictateurs pleurnichent sans jamais se retenir meme pour un bonbon ? Du jamais vu. Quand ils sont accuses, ils font automatiquement reference a autre chose avec des comparaisons avec quelque chose de dimetralement oppose. Jamais ils seront capables de justifier le mal qu’ils font au peuple ni le non respect de leur justice et leurcconstitution qu’ils ne cessent de molester au gre de leurs humeur. En se comparant toujours a d’autres dictatures et d’autres mediocrites ils prouvent par eux memes qu’ils sont les plus pires sur terre.

  4. C’est normal de defendre leur vache a lait qui les paye pour chanter les louanges des chefs du moment . Si tout est transparent ils n’auront aucune existence car ils n’ont rien de journalistique.

  5. Quand le Parlement européen se permet de rembarrer le Maroc, ici, beaucoup de monde applaudit et se réjouit. Ce Parlement est alors légitime et ses reproches sont justifiés.
    Mais quand ce maudit parlement se permet de pondre une résolution mettant en cause la liberté d’expression en Algérie, alors là rien ne va plus, la grosse artillerie des commentateurs assermentés et/ou rétribués par le pouvoir sortent leur stylo venimeux et fustigent à qui mieux mieux tout ce qui se rapporte à cette institution. Et même Macron est mis en cause !

    Quant au summum de l’hypocrisie, il est illustré par le soutien du Parlement des pays arabes… dont toutes personnes sensées savent que dans ces pays arabes les libertés sont « préservées et respectées » à la manière restrictive des pouvoirs en place. Il suffit pour cela de consulter le classement RSF pour s’apercevoir que tous nos soutiens se retrouvent dans le peloton de queue de ce classement, en notre compagnie. C’est à dire dans la catégorie des pays les plus répressifs. Et si l’on doute de la crédibilité de Rsf, il suffit de lire la presse saoudienne et égyptienne.

    Alors qu’est ce qu’on fait devant cette intrusion dans nos affaires? Nous rappelons notre ambassadeur auprès de l’UE, S.E. . Mohamed BENCHERIF ? Nous suspendons toutes relations avec l’UE et en particulier sur les négociations en cours à propos de nouvelles relations économiques suite à la suspension de l’accord économique UE-Algérie ? Et nous pouvons aussi leur couper les livraisons de pétrole et de gaz ?

    Mais auparavant, faisons le rappel suivant:
    En haut lieu, depuis le 1er mai 2021, la gouvernance sait parfaitement que le Haut Commissariat des Nations Unis aux droits de l’Homme s’est dit de plus en plus préoccupé par la situation en Algérie. A cette époque, cet organisme faisait déjà part à nos gouvernants que les droits fondamentaux, tels que les droits à la liberté d’opinion et de réunion pacifique, étaient constamment attaqués.

    En février 2023, la rapporteuse Spéciale des Nations Unis disait que «  La décision de dissoudre deux associations des droits humains la LADDH et le RAJ démontre une répression alarmante des organisations de la société civile et porte gravement atteinte à l’espace dont disposent les défenseurs des droits de l’homme pour s’associer, s’exprimer librement, et mener à bien leurs activités légitimes en matière de droits humains. Les décisions de dissoudre ces deux organisations de défense des droits humains de renom doivent être annulées ».

    Mais alors que fait donc notre président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) Abdelmadjid Zaâlani, élu de l’Algérie en décembre 2022 en tant que membre du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies ?
    Ce responsable déclarait même que plus de 100 pays avaient salué la protection et la promotion de ces droits en Algérie, relevant qu’il s’agissait d’une tendance générale «due au fait que ces pays étaient convaincus du sérieux du grand projet de réforme engagé en Algérie, à commencer par la révision constitutionnelle de 2020, initiée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a prévu un large éventail de droits et des garanties concrétisées sur le terrain, outre certains mécanismes législatifs tendant à protéger ces droits».

    A. Zaâlane va-t-il de ce pas contacter le président Tebboune pour lui rappeler que l’Algérie est signataire de nombreux traités internationaux dont voici la liste
    le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIPCP ou CCPR) ;
    • la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples ;
    • le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC) ;
    • la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) ;
    • la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (CAT) ;
    • la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (CERD) ;
    • la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille (CMW) ;
    • la Convention relative aux droits de l’enfant (CRC) ;
    • la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CRPD).

    Ainsi on mesure le degré de mystification dont sont capables nos autorités. Pour le monde entier il se font passer pour des défenseurs de la cause des peuples. Exception faite de leur propre peuple.

    C’est en effet une gouvernance qui ne fait que parloter, qui esquive les prises de décisions, qui gouverne à la petite semaine, qui ment et qui dévalorise l’Algérie et son peuple. Une gouvernance sans foi ni loi et dissimulatrice ne respectant aucune de ses signatures à l’international comme de ses obligations nationales et qui se considère propriétaire des citoyennes et des citoyens de notre pays.

    Un état peut il parler au nom de la liberté des peuples quand il est lui même liberticide ? Non.
    Une nation peut elle évoluer, se moderniser, perdurer et s’ouvrir sur le monde quand les débats d’idée au sein de la société sont impossibles ? Non.
    Un peuple qui ne peut pas s’extérioriser, s’informer, critiquer, penser et le dire, s’habiller comme il veut, croire ou ne pas croire en dieu est il heureux ? Non.
    Un enfant sortant d’un système éducatif engendrant la paralysie de l’intelligence peut il devenir un (e) citoyen (ne) libre ? Non.

    La résultante est simple. Dans notre pays où la jeunesse est majoritaire et obligée de fuir ce régime pour se réaliser, nous avons une classe politico militaire enracinée dans la rente des hydrocarbures depuis 1962. Cette caste perdurera tant que la manne pétrolière sera là. Mais il arrivera un jour où il ne leur sera plus possible de cacher leurs incompétences et leurs mensonges. Et là, peut être, le bon peuple se réveillera de ce long endormissement …

  6. Tout est écrit dans ce paragraphe: « Ainsi on mesure le degré de mystification dont sont capables nos autorités. Pour le monde entier il se font passer pour des défenseurs de la cause des peuples. Exception faite de leur propre peuple. » – Le peuple est leur propre ennemi.

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