22 novembre 2024
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AccueilChroniqueISTN : Rendez-vous avec la mort (7)

ISTN : Rendez-vous avec la mort (7)

Passeport ISTN

– Mais non Dda Ibrahim, ça ne sert à rien de plonger dans la déprime ! ça ira, tu verras, tente de le consoler Hamid. Patiente jusqu’à demain. Ça ne sert à rien de te faire du mouron ce soir. Allez, à la tienne !

– Mais que peuvent-ils bien me reprocher, bon sang ?

Hamid se lâche :

– Tes écrits certainement. On t’a toujours averti que critiquer le pouvoir t’expose à des risques et des représailles sans pitié. La Sécurité militaire veille au grain.

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– Tu parles de mes coups de gueule contre Tebboune ?

ISTN : Rendez-vous avec la mort (6)

– Oui, j’ai un texte en mémoire où tu ne vas pas de main morte, et dans lequel tu disais « L’exploit du maître d’El Mouradia : nous faire regretter Bouteflika ». Tu y parles toi-même d’ISTN. Donc tu connaissais les risques encourus, non ?

– Oui mais je ne suis pas un délinquant. En trente années de résidence en France, je n’ai jamais commis la moindre infraction, même pas au code de la route. C’est ce que je leur ai fait savoir à l’aéroport. Je dis ce que je pense mais je ne verse pas dans l’insulte gratuite, comme de nombreux chroniqueurs et d’opposants. Dis-moi où est l’offense ? Je considère tout ce que j’écris comme des critiques constructives pour faire avancer le schmilblick algérien. Je ne suis pas d’accord avec certaines décisions et j’ose le dire. Comme cette décision irréaliste de vouloir remplacer le français par l’anglais. Je le fais savoir car je suis convaincu que nous allons droit au mur, sans possibilité de rebondir.

À ce propos, je pense sincèrement que Tebboune marche sur la tête. Tu le sais autant que moi, le massacre de l’Éducation a commencé quand on a remplacé le français par l’arabe. Avec l’anglais, ça sera l’hécatombe.

Le choix de l’anglais s’est fait de façon précipitée, expéditive et irréfléchie. La célérité avec laquelle la décision a été mise en œuvre est anormale. « L’école, c’est du temps long. Il faut planifier sur 20, 30 ans », relève l’éminent sociologue Aissa Kadri qui a rédigé de nombreux ouvrages sur l’histoire de l’éducation en Algérie. « C’est une décision qui aurait dû être discutée, réfléchie », avaient observé des syndicats d’enseignants. Cette histoire d’anglais pour remplacer le français, c’est du suicide collectif dont nous ne tarderons pas à en ressentir les effets néfastes. On fonce droit vers l’échec sous nos yeux impuissants.

Un peu de sérieux, bonté divine…(à suivre)

Kacem Madani

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