L’Union européenne réclame une enquête « indépendante » après la découverte de fosses communes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza, a annoncé mercredi un porte-parole du service diplomatique de l’UE, Peter Stano.
L’horreur n’a plus de limites à Gaza. Le nouveau bilan des victimes de l’armée israélienne est de 34 262 personnes tuées dans la bande de Gaza
Des chaeniers retrouvés au sein des hôpitaux ciblés il y a quelques semaines par l’armée israélienne. « C’est quelque chose qui nous contraint à réclamer une enquête indépendante sur tous les soupçons et circonstances » de cette découverte, « parce que cela crée l’impression qu’il pourrait y avoir des violations des droits humains », a-t-il déclaré devant la presse.
La défense civile de Gaza continue son travail macabre. Depuis samedi 20 avril, la défense civile dit avoir exhumé et sorti de terre près de 300 corps parmi lesquels figureraient des personnes âgées, des femmes et des blessés. Elle s’attend à en découvrir d’autres. Des centaines de personnes seraient portées disparues. Ces corps ont été trouvés dans l’enceinte de l’hôpital Nasser à Khan Younès. Se trouvaient-ils là avant l’opération de l’armée israélienne où s’agit-il de victimes de cette opération ?
L’armée israélienne nie être à l’origine de ces fosses communes et affirme n’avoir enterré aucun corps. Mais elle dit avoir « examiné » des cadavres déjà enterrés par leurs familles pour voir s’il y avait des otages israéliens. Elle aurait ensuite remis les corps à leur place.
Des corps retrouvés, les mains liées, sous des déchets
La défense civile de Gaza parle, elle, de possibles exécutions. L’ONU fait état d’informations différentes. À Genève, la porte-parole du haut-commissaire de l’ONU pour les droits humains, se dit horrifiée par ces informations. « Selon les rapports qui nous parviennent, les victimes ont été enterrées profondément dans le sol, recouvertes de déchets. Parmi elles, il y aurait des personnes âgées, des femmes et des blessés. Tandis que d’autres auraient été trouvées les mains liées et dévêtues, ce qui implique évidemment de graves violations du droit international et du droit humanitaire. Cela nécessite une enquête approfondie. On ne peut pas se contenter d’un énième rapport qui passe sous les radars, dans cette guerre horrible », a déclaré Ravina Shamdasani
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mercredi un nouveau bilan de 34 262 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre. En 24 heures, au moins 79 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état de 77 229 blessés en 201 jours de guerre.
Avec Rfi