28 décembre 2024
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Algérie : rétrospective d’une année perdue

L’année 2024 a été marquée par de nombreux événements politiques, économiques et sociaux. Entre la réélection controversée d’Abdelmadjid Tebboune, les tensions diplomatiques accrues et les défis environnementaux, le pays se trouve toujours à un tournant critique.

Cette rétrospective revient sur les faits saillants qui ont façonné cette année, ses tensions et ses évolutions majeures.

Une réélection controversée

L’année 2024 a été marquée par la ré-investiture d’Abdelmadjid Tebboune pour un second mandat lors d’élections organisées le 7 septembre. Selon les chiffres officiels, il a remporté 84,3 % des suffrages exprimés, laissant loin derrière ses deux adversaires Hassani et Aouchiche qui ont recueilli respectivement 9,6 % et 6,1 % des voix. La participation à cette élection n’a même pas frôlé la barre des 10 % du corps électoral.

Une économie en crise

Bien que les autorités continuent d’annoncer, à travers des présentations virtuelles, des réformes économiques et sociales, l’économie du pays reste largement dépendante des hydrocarbures. La fiscalité pétrolière contribue à près de 95 % des revenus de l’État, soulignant une absence de diversification. La valeur du dinar s’est dépréciée à un niveau historiquement bas, tandis que l’inflation galopante érode sévèrement le pouvoir d’achat de toutes les couches sociales.

Défis environnementaux majeurs

Le pays n’a pas été épargné par les effets du changement climatique, avec des vagues de chaleur extrêmes et des incendies de forêt dévastateurs enregistrés cet été encore. Par ailleurs, des précipitations importantes dans le Grand Sud ont entraîné des crues majeures d’anciens fleuves et la réapparition de grands plans d’eau dans certaines zones arides.

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Répression culturelle et politique

Le pouvoir en place reste enfermé dans une logique de défiance à la société dont il continue d’ignorer l’aspiration au changement. Il reste fixé dans une posture répressive, allant jusqu’à mener une campagne d’arrestations pour contrecarrer un hashtag sur les réseaux sociaux.

La sphère culturelle n’échappe pas à cet arbitraire : des maisons d’édition sont ostracisées et exclues de toutes manifestations culturelles, notamment les éditions Koukou. Des initiatives mémorielles sont censurées, comme la statue célébrant le Roi Aksil à Bouhmama (Khenchela). Les librairies entrent désormais dans le champ répressif, comme en témoigne la sanction administrative infligée à la Librairie Chikhi, une institution à Tizi-Ouzou, pour avoir organisé une vente dédicacée.

Crises diplomatiques et tensions internationales

Le 26 novembre, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été accusé d’atteinte à l’intégrité du territoire national et placé en détention. Contrairement aux centaines de cas de détentions arbitraires, celui-ci accentue la tension entre l’Algérie et la France.

Une tension persistante depuis un moment. Alors que, d’un commun accord avec Emmanuel Macron, Tebboune devait au début du printemps se rendre en France le 19 mars 2024, le Haut Conseil de Sécurité a décidé d’avancer la date de sa reconduction à la chefferie de l’État. Il a toutefois rencontré le Président français au G7 en Italie, où il a appris la décision française, qui allait être officialisée le 30 juillet : la France reconnaît la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, fermant définitivement la voie à une visite officielle de Tebboune à Paris.

Par ailleurs, l’évolution rapide de la situation en Syrie a provoqué un affolement visible au sein des cercles de pouvoir algériens. Isolée au sein de la Ligue arabe et incapable d’influencer les dynamiques de crise dans son environnement immédiat, l’Algérie se retrouve au centre de nombreuses tensions, accentuant son sentiment de vulnérabilité sur la scène internationale. Ce contexte de bouleversements géopolitiques a mis en lumière la faillite de sa politique étrangère et souligné un certain désarroi face à des alliances mouvantes dans la région.

Réalisations sportives ternies par la violence

Seule note positive, plusieurs stades ont été réceptionnés en 2024. Cependant, le stade Ali Ammar à Douéra a connu un début dramatique marqué par de graves provocations de la gendarmerie, conduisant à des affrontements violents avec les supporters, coûtant la vie à l’un d’entre eux. En revanche, le stade de Tizi-Ouzou s’est distingué par son grand succès, offrant de beaux spectacles sur le terrain et dans les gradins. Cela reste néanmoins une maigre consolation face à un ensemble de facteurs dégradés dans le pays.

L’Algérie toujours dans l’incertitude

L’année 2024 aura ainsi illustré les fragilités structurelles et les tensions persistantes qui traversent l’Algérie. Entre des réformes virtuelles, des pressions sociopolitiques accrues et une marginalisation croissante sur la scène internationale, le pays fait face à des défis complexes. L’attitude rigide et hermétique du pouvoir en place face aux crises multidimensionnelles, qui nécessitent des réponses structurelles et inclusives, fragilise davantage le pays et l’expose gravement.

Mohand Bakir

3 Commentaires

  1. We know how much difficult to live in dzland under military pawer : No justice! No rules! No lois ! No freedom! No cityzen respect. That is why all the Algerian young and not so young LEAVE the Motherland…!

  2. Et ca continue a khraber et slamaker a fond la caisse. Et comment les barbouses et les hjibettes font l’amour? Un veritable laboratoire chimique le hjibo !
    Recette pour 2025, comment se trouver une zouagette:
    Allert a la mosque’e,
    Reperer un khawtek avec un Q « ca va »
    Lui demander de venir boire le the’
    lui il demandera de venir boire le the’
    et vous enguagez la surate du zawaj
    Quand habiba sert le the’, il faut dire « saha ya habibate allah »
    Elle fait une petite secousse gauche-droite, des fesses
    et c’est dans la poche !
    En plus c’est hallal et democratique a la fois !!!
    Et si vous me faites savoir, je vous offrirais une calculette, pour compter les pompy pompy !!!

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