En relisant, sous un œil distant, la déclaration de candidature du général Ali Ghediri, on ne peut que rester dubitatif devant une sémantique qui ne prête pas à la moindre confusion …je n’en veux pour preuve que cette envolée en phase avec ce que le commun des Algériens pensait tout bas et scandait tout haut lors du mouvement populaire : « Le constat est amer : Etat de non-droit, vieillissement de sa composante humaine, injustice sociale, rente érigée en système de gouvernance, népotisme et corruption gangrènent notre société. »
Une déclaration de guerre frontale à ces dinosaures politiques qui nous empoisonnent la vie sans relâche depuis que le pays nous a été confisqué.
J’avoue qu’en première lecture, nous nous étions rués, tête baissée, pour dénoncer une candidature que nous croyions bien ficelée par les arcanes du pouvoir pour nous vendre le moins mauvais de leurs canassons.
La syntaxe contre-offensive est à l’image des dizaines d’années de méfiance envers une junte qui ne s’encombre pas des moindres salamalecs pour nous imposer la cadence dictatoriale que l’on connaît…
Avec du recul, il fallait un sacré courage pour oser défier ses pairs. Dommage que notre suspicion maladive nous fasse souvent sortir des gonds pour concocter des chroniques sous forme de tir-à-vue au lieu de laisser le bénéfice du doute canaliser les débats…
Pourtant, dans sa lettre de candidature, Ali Ghediri s’engageait à « restaurer l’autorité de l’État en renforçant son assise démocratique à travers l’érection d’institutions nationales démocratiques, élues au suffrage universel où la séparation des pouvoirs entre exécutif, législatif et judiciaire serait une réalité tangible. »
Oui, mais …
Une seule pomme peut avarier tout un panier dit-on ! Or, nous le savons tous, qacuc mecuc, le panier de pommes saines qui pouvait sauver l’Algérie en 1962 a été infecté par ces « Aek-el Mali » que vous avez servi pendant des décennies ! C’est du domaine de la nano-chirurgie que de s’atteler à extraire les bribes de ce qu’il reste encore de sain dans le panier du pouvoir ! Caricature exagérée ? Peut-être bien ! On attend la petite preuve qui en contredirait l’énoncé !
Avec ces centaines de détenus d’opinion et ces arrestations tous azimuts de toute voix discordante, il faudrait des dizaines de Ghediri pour redresser la barre du navire Algérie, souhaitons néanmoins à notre général que ces années passées à l’ombre n’auront, en rien, amorti sont esprit combatif et sa détermination…car qu’on le veuille ou non, des Ghediri, le pays en demande ! Ne serait-ce que pour contribuer à des rééquilibrages politiques, plus que jamais nécessaires.
Kacem Madani
« Pourtant, dans sa lettre de candidature, Ali Ghediri s’engageait à « restaurer l’autorité de l’État en renforçant son assise démocratique à travers l’érection d’institutions nationales démocratiques, élues au suffrage universel où la séparation des pouvoirs entre exécutif, législatif et judiciaire serait une réalité tangible. » Justement! C’est exactement ce qu’il ne fallait pas dire. En effet, c’est là comme vous le dites si bien « une déclaration de guerre frontale à ces dinosaures politiques qui nous empoisonnent la vie sans relâche depuis que le pays nous a été confisqué ». Résultat des courses: lui qui rêvait d’El Mouradia se retrouve avec un mandat, voire plus, à El Harrach. À chacun sa destinée. Celui qui devait se retrouver à El Harrach avec ses compagnons de route, se retrouve, quand bien même par effraction, à El Mouradia pour deux mandats, voire plus. Ne dit-on pas que l’Algérie est bled el mou3djizate?
Jamais je n’aurais une once de compassion pour un militaire Algérien,en fonction où l’ayant été.
Leurs seul ennemi c’est le peuple, et au contraire qu’ils se bouffent entre eux , est excellent.
Parler à ces gens avec franchise, à haute voix, en homme civilisé, c’est l’erreur de Boudiaf. C’est aussi l’erreur des kabyles depuis 1926, notre erreur encore aujourd’hui. Parler en démocrates avec des adeptes de la teqia, c’est la plus grande connerie qui puisse se faire.
l ennemi de mon ennemi est mon ENNEMI Comprendras qui veut
Sauf que la nuance est grande. Dénoncer les méfaits n’est pas toujours expression d’une alternative. Un jugement « moraliste »qui ne dit rien que se poser au-dessus de mêlée. Or le moralisme sert à cacher le loup parmi les brebis. L’islamisme a ainsi pu cacher ses objectifs réels jusqu’aux massacres. Quant au sujet, les signes avant-coureurs de sa culture politique sont dans la continuité du régime par d’autres personnages. Changer peut aussi être pour le pire et ce Mr opportuniste n’a rien d’un sage, sa position anti-Amazigh est brutale autant que celle du régime qui l’a enfanté.