25.5 C
Alger
mardi 8 juillet 2025
AccueilCulturesAprès l’agriculture, le patrimoine archéologique : une proie facile ?

Après l’agriculture, le patrimoine archéologique : une proie facile ?

Date :

Dans la même catégorie

Sublimer l’abîme, tisser l’espoir : la voix incandescente de Wafa Ghorbel

Dans cet entretien exclusif avec Le Matin d’Algérie, Wafa...

Hommage à Rachid Boudjedra, la voix indomptable de la littérature algérienne

Le 5 juillet 2025, à Alger, l’écrivain Rachid Boudjedra...

Hakim Hamadouche, mandoluth et mémoire en partage

Nous le découvrons pour la première fois, malgré les...

Nesrine & Fayçal, insoumis de l’Aurès : quand la musique devient mémoire vive

Ils n’ont ni demandé la permission, ni attendu qu’on...
spot_imgspot_img
- Advertisement -
Zana (wilaya de Batna)

Après l’agriculture, le patrimoine archéologique : une proie facile ?

Zana (wilaya de Batna) est le nom à peine déformé de Diana Veteranorum, cité antique fondée en pays numide, au Ier siècle apr. J.–C., à une quarantaine de km de Lambaesis (Lambèse-Tazoult, Quartier Général de la IIIe Légion Auguste en charge de la sécurité de l’ensemble de l’Afrique du Nord.

Ses majestueux monuments –forum, arcs, temple de Diane, basilique chrétienne, fortin et forteresse byzantins — ne sont que les vestiges les plus spectaculaires d’une agglomération berbère, romaine et byzantine qu’il reste à découvrir.

zama

Longtemps abandonné bien que classé au Patrimoine national dès l’année 1900, ce grand site archéologique de l’est algérien fait actuellement l’objet d’un plan de protection de l’OGEBC (ministère de la Culture) destiné à contrer l’expansion débridée du béton dans la région.

Un projet de clôture de Diana Veteranorum a ainsi été décidé, qui se heurte aux prétentions d’indus-occupants sur la zone de protection ouest du site : déjà en 2007, ceux-ci auraient détruit deux bornes de délimitations, posées là par les services du Patrimoine, ainsi que des mosaïques antiques, entraînant une plainte de la part du responsable de la circonscription de Batna.

Le plus inquiétant est que des autorités locales, tenues en principe de faire respecter la loi relative aux monuments historiques, paraissent approuver le creusement d’une piste à travers une zone classée et non fouillée qui abrite des vestiges archéologiques (voir les photos envoyées par un archéologue originaire de Zana).

Espérons que le responsable de la circonscription archéologique de Batna réussira, avec le soutien du wali de Batna, à neutraliser cette nouvelle tentative criminelle contre la mémoire de l’Aurès, de l’Algérie, de l’Afrique du Nord et de l’Humanité.

N. B.

Zama1

zan

Bibliographie

L. Rénier, Mélanges d’épigraphie, Paris 1854.

S. Gsell, Atlas archéologique de l’Algérie, 27, 62, Paris 1911.

Cl. Lepelley, Les cités de l’Afrique romaine au Bas-Empire, tome II: Notices d’histoire municipale, coll. « Études Augustiniennes », Paris,1981.

Auteur
Dr Nacéra Benseddik

 




Dans la même catégorie

Sublimer l’abîme, tisser l’espoir : la voix incandescente de Wafa Ghorbel

Dans cet entretien exclusif avec Le Matin d’Algérie, Wafa...

Hommage à Rachid Boudjedra, la voix indomptable de la littérature algérienne

Le 5 juillet 2025, à Alger, l’écrivain Rachid Boudjedra...

Hakim Hamadouche, mandoluth et mémoire en partage

Nous le découvrons pour la première fois, malgré les...

Nesrine & Fayçal, insoumis de l’Aurès : quand la musique devient mémoire vive

Ils n’ont ni demandé la permission, ni attendu qu’on...

Dernières actualités

spot_img

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici