Le parquet a requis l’aggravation de la condamnation prononcée en première instance à l’encontre de l’universitaire et militante bejaouie, Mira Moknache, lors de son procès en appel le 22 mars 2022 à la cour de Béjaïa. Le verdict est attendu pour le 5 avril 2022.
L’universitaire Mira Mokhnache a été condamnée le 23 novembre 2021 à 2 ans de prison ferme assortis d’une amende de 50 000 Da. Elle est accusée d’avoir porté « atteinte à l’unité nationale ». Rien que ça !
Le parquet avait requis 5 ans de prison ferme assorti d’une amende de 50 000 Da à Moknache lors de son procès le 16 novembre au tribunal d’Amizour (Béjaïa), rapporte le CNLD.
La chambre d’accusation (Cour de Béjaïa) a confirmé en toutes ses dispositions, le 13 Juillet 2021, l’ordonnance du juge d’instruction du tribunal d’Amizour en date du 29 juin 2021, de placement sous contrôle judiciaire de Mira Moknache, militante et enseignante universitaire et rejeté l’appel du procureur du tribunal, ajoute la même source.
Le harcèlement judiciaire visant cette enseignante universitaire ne s’arrête pas là. Mira Mokhnache est confrontée depuis plusieurs mois à une série de procès à Akbou, Bejaia, Alger et Mostaganem. Digne et fière, Mira Mokhnache dont le père est un ancien moudjahid fait partie de ces Algériennes debout face à l’arbitraire officiel.
Depuis 2019, la machine judiciaire, mise sous les ordres du pouvoir en place, ne cesse de broyer des milliers de citoyens pacifiques. Les dernières poches de liberté d’expression sont mordues par un système répressif cynique et brutal. Tous les jours des citoyens sont arrêtés, d’autres condamnés. Plus de 330 détenus d’opinion croupissent dans les prisons algériennes.
Sofiane Ayache
