30 avril 2024
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De la république de Ma Mansouria à la république de Tebboune

REGARD

De la république de Ma Mansouria à la république de Tebboune

La vérité ne diffère de l’erreur qu’en deux points: elle est un peu plus difficile à prouver et beaucoup plus difficile à faire admettre.  Leo Errera  

L’Histoire du monde nous apprend que les grands Hommes ont souvent apparu lorsqu’une situation pénible s’est présentée à eux. Ce n’est que quand il fait nuit que les étoiles brillent disait Winston Churchill. L’Histoire de notre pays a une particularité singulière. Elle a l’aptitude de se reproduire pour donner des héros. Le général Ahmed Gaïd Salah est un exemple de notre Histoire. Le destin de monsieur Tebboune a voulu qu’il fasse face à une situation très délicate agitée par un hirak peu connu  dans une l’Algérie détruite par la corruption et l’arbitraire. 

Ce  hirak, comme phénomène social, doit être étudié  par les sociologues dans nos universités pour mieux comprendre son impact sur le changement de notre  société. Beaucoup de personnes dans ce hirak veulent le changement et sont sincères. D’autres sont manipulés par madame Fafa et veulent déstabiliser le pays!   Que Dieu l’aide dans sa tâche de président.  

Le futur nous donne toujours une lueur d’espoir. L’ère du président élu va nous faire oublier le bourbier politique du Roi Papa.  J’évite de faire comme Mourad Benachenhou qui nous affirme : N’est-ce pas une démarche absurde que de vouloir à tout prix remettre à neuf le toit de la bâtisse du système politique algérien, alors qu’elle est fissurée et menace de s’effondrer?  Contrairement à Mourad Benachenhou, je m’aide d’une pensée d’Antoine de Saint-Exupéry qui nous enseigne une bonne leçon et illustre notre situation politique actuelle. La vérité de demain se nourrit de l’erreur d’hier. Hier Benachenhou était ministre  des finances sous la bâtisse qu’il qualifie aujourd’hui de fissurée ! 

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Les jugements et les opinions sur le président élu au sein du « hirak » sont très différents. Le bon sens  nous enseigne que ce qui semble est une vérité pour un hirak, une personne, peut être une erreur pour un peuple.  De la même manière, ce qui est valable pour un marcheur dans le hirak ne l’est pas forcément pour une autre personne qui marche à ses côtés. Le hirak n’est pas un mélange homogène.  La voix du hirak est un amalgame de veux et d’exigences. 

Les débats du « hirak » sur les réseaux sociaux ont attiré ma curiosité.  Ils m’ont fait rappeler le conte d’un roi dans la culture indoue. Un roi indou demanda à des aveugles de naissance s’ils savaient comment était un éléphant. Comme ils ne savaient pas, il fit apporter un éléphant et leur demanda de le toucher dans le but de le décrire par la suite.

Un premier aveugle prit la trompe, un autre une patte, un autre une défense, etc… Quand le roi leur demanda de décrire l’animal, il obtint autant de descriptions différentes qu’il y avait d’aveugles tant et si bien qu’ils en vinrent à se quereller s’accusant mutuellement d’avoir tort. « Qui prétend détenir toute la vérité n’en perçoit souvent qu’une vague image  de ses aspects ». 

Certains  hirakistes  pensent que la vérité est occidentale et appliquent  « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà ! ». Je rappelle à ces  gens que le président Mitterrand a décidé d’abolir la peine de mort en 1981 sans consulter le peuple français et il l’a faite contre l’opinion. S’il avait consulté le peuple par référendum, il n’aurait pas recueilli une majorité de votes favorables. Bonne leçon de démocratie  française pour ces hirakistes. 

Pour justifier le titre de mon texte,  je me réfère à Michel Amelin et son conte pour les enfants « papa le roi ». Amelin nous raconte la vie d’une petite princesse.  Mignonnette est une princesse vraiment gâtée. Elle a tout ce qui lui plaît : une chambre du plus beau rose, vingt-six chats persans, un doudou de nuage, des biscuits miam miam… Pourtant, quelque chose lui manque. Son papa le roi est si occupé et si protégé par ses ministres et ses soldats qu’elle ne l’a  jamais vu. 

Pour mieux comprendre le changement chez nous  je vais me référer à la science naturelle. Les principes physiques sont  toujours utilisés pour expliquer certaines situations dans la vie. Dans les systèmes de changement de l’état physique d’une matière   d’un état à un autre état une immense quantité d’énergie est utilisée. Cette énergie est connue sous le nom de chaleur latente ou chaleur cachée. La science expérimentale  nous démontre que sous un feu doux, l’eau bout à 100 degrés. Son bruit et son mouvement ne sont détecté que par une ouïe fine et un œil puissant. Ce principe s’applique à tout changement dans  d’une société ou un système de gouvernance.

Monsieur Tebboune, le président élu, doit avoir une volonté politique latente et une grande énergie. Il doit avoir un regard qui vise à comprendre et un agir ancré dans la responsabilité.  Une oreille fine et un regard puissant sont obligatoires pour survenir au changement d’une république de ploutocratie à une nouvelle république démocratique. Une nouvelle république qui assure la justice, la liberté, la santé, l’éducation et la sécurité pour tous les citoyens. 

Soyons rationalistes et réalistes. Cette tâche est difficile et Monsieur Tebboune n’est pas un surhumain. Il ne peut pas réaliser cet immense changement seul. Le président Tebboune a besoin de toutes les énergies du peuple pour arriver à édifier la nouvelle république. Unissons-nous pour réaliser ce rêve longtemps attendu. Monsieur Tebboune  doit toujours se rappeler que les algériens n’ont pas élu un roi papa mais un président de la République. 

J’ai écouté avec attention  le discours du président élu  à la nation. J’ai observé avec concertation sa  manière de discourir devant des millions d’algériens.  Je peux dire que pour la première fois dans l’histoire du régime algérien  un président aborde tous les problèmes du pays de l’école primaire au sport d’élite. Je ne doute pas sur la sincérité, l’honnêteté et les bonnes intentions de monsieur Tebboune. Son discours était clair, simple et précis. En plus claire, le discours était mesuré, modéré et équilibré.  

Malgré la logique de ce discours,  un courant de révolte souffle contre les anciennes figures qui ont détruit la notion de nation et qui cherchent, par tous les moyens,  une position dans la nouvelle république de Monsieur Tebboune. La déception totale s’ancre dans l’esprit des citoyens quand ils voient certains  foufous qui ont applaudi un cinquième mandat pour le Roi Papa prendre place aux premiers rangs. Ils applaudissent hypocritement le discours Monsieur Tebboune. Le refus bat ses  records de popularité et les jeunes crient à haute voix et rejettent la configuration actuelle du gouvernent temporaire.

Les jeunes rappellent à Monsieur Tebboune que la corruption de certains  ministres provisoires gangrène tout à son passage. Elle contamine presque toute la classe politique qui essaye de se positionner dans l’orbite du Président élu. C’est cette classe d’opportunistes politiques qui a détruit la solidarité citoyenne et a  démobilisé les consciences du peuple. Elle a ruiné toute fraternité qui cimente le peuple. La majorité de cette classe reflète l’échec des institutions. Certaines figures personnifient le défaut de capacité à gérer une société dans un équilibre équitable juridiquement, agréable politiquement  et correct économiquement. 

Je continue, les jeunes ont apprécié le discours  de Monsieur Tebboune quand il a abordé le problème de notre école primaire.   La vraie lutte contre ses flibustiers arrivistes commence dans nos écoles et nos universités. Les jeunes doivent participer aux grands débats concernant l’avenir de notre nation  pour protéger notre cher pays des mains cachées qui tirent les ficelles des terres lointaines pour nous déstabiliser et nous rendre à l’arbitraire du royaume de Papa. 

Le peuple sait qu’une nation dans lequel le président,  aussi légitime soit-il, décide seul de tout au nom de tous, même si c’est avec la caution d’une majorité d’élus, est tout ce que l’on souhaitera, sauf une démocratie.   Dieu merci ! Monsieur Tebboune a rayé du dictionnaire politique algérien l’emploi du mot fakhamatouhou. Ce mot qui a causé le malheur algérien et la haine au sein de la société.  Il a été utilisé abusivement pour cacher la malformation politique de ceux qui nous ont gouvernés.

Hélas ! La classe   politique actuelle, dans ce moment transitoire a utilisé ce mot pour s’éterniser au pouvoir. Il est certain que cette classe politique  peine à imaginer une vision de la nouvelle république qui se dessine dans l’esprit du présentent élu. Comme Montesquieu, le président doit soutenir l’idée  du peuple souverain à condition que sa volonté soit équilibrée par le respect de la loi, de sa volonté de collaborer honnêtement. Pour réussir dans cette tache noble  Monsieur Tebboune tend sa main au peuple en gardant ses volontés particulièrement sincères.  

 Je pense que pour Monsieur Tebboune, le recours au peuple est le remède suprême pour réussir à bâtir une nouvelle république qui unit tous les algériens quel que  soit leurs origines, leurs opinions ou leurs croyances. Il suffirait de permettre au peuple de récupérer une totale souveraineté dans tous les secteurs de la société.    Je me demande si cela est possible car le recours au peuple suppose que le peuple, par son bon sens collectif, puisse distinguer le bien du mal, le faut et le juste et découvrir en son sein les hommes et les femmes capables d’assumer les responsabilités de la gouvernance loin de la corruption,  la gabegie et le gaspillage des biens publiques. 

Il est  bon de rappeler les 20 ans  de gouvernance sous le régime gang. La politique sous la gouvernance  du Roi Papa et l’Emir Saïd et son entourage pourri, Ouyahia et les autres,  me rappelle le film français « Un papa pour les Dalton », réalisé par Philippe Haïm, sorti en 2004. Ce film est une adaptation de la bande dessinée Lucky Luke, qui se concentre sur les personnages des frères Dalton. Les quatre frères Dalton sont des bandits les plus foireux du Far West. Ils n’ont pas de chance.

Leur mère, Ma Dalton les menace de ne pas les laisser revenir chez elle, s’ils ne se décident pas à attaquer une banque ou imprimer des faux dollars ! Quand les Dalton, décident de dévaliser une banque pour faire plaisir à leur mère, leurs ennuis ne font que commencer. Après une évasion de prison, les quatre frères traversent la frontière mexicaine en quête d’un sombrero magique qui leur permettra d’arriver à leurs fins. Mais le parcours est semé d’embûches et Lucky Luke est à leur poursuite. Lucky Luke est le cow-boy solitaire le plus célèbre du Far West.

Ma Dalton, dépassant la soixantaine, tombe amoureuse d’un certain Horace, un sacré menteur et trafiqueur qui la dépasse de vingt ans. En fréquentant Horace, le vieux loup, Ma Dalton découvre que ses yeux n’étaient pas noirs mais bleus. Après cette découverte un peu trop tard, elle décidât de se marier à Horace. Horace devient alors son septième mari. Ma Dalton est bien introduite dans le système. Elle supplie le Garde des Sceaux, patron du parquet pour que ses fils assistent à ses fiançailles.

Lucky Luke escorte les quatre terribles bandits aux fiançailles de leur maman chérie ! Joe, le petit des Dalton, est dans une colère noire. Il refuse Horace comme nouveau papa. Il a juré de le tuer. Lucky Luke aussi à des doutes, il se pose la même question : Horace est-il vraiment amoureux de Ma Dalton ? Lucky Luke sait qu’Horace mentait à Ma Dalton et Ma Dalton a cru à ses mensonges. Il sait aussi que les projets mensongers d’Horace ont stimulé la volonté du business chez Ma Dalton. Ma Dalton est une vieille fauchée.

Le seul moyen pour réaliser les projets d’Horace sur l’ile du diable est d’encourager ses fils à dérober une banque ou à falsifier des dollars. Quand on est fauché on ne réfléchit pas aux conséquences de nos actes.  Je laisse le soin aux lecteurs d’identifier Ma Dalton, Lucky Luke, les quatre terribles bandits et Horace.

En conclusion : le Grand respect et hommage au général Ahmed Gaïd Salah qui a libéré les Algériens de Ma Dalton  et ses quatre fils bandits. La France ne nous laissera pas vivre en paix. En ces moments difficiles, serrons nos rangs et supportons notre armée nationale populaire. Notre armée est une organisation très bien structurée d’hommes qui défendent notre territoire. C’est cette armée du peuple  qui surveille nos frontières. C’est grâce à cette khadra que notre drapeau existe. J’ai peur de dire que la situation financière héritée par monsieur Tebboune ressemble à la situation financière de la famille de Ma Dalton.   

 

Auteur
Omar Chaalal

 




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