Mercredi 13 mars 2019
La candidature de Bouteflika revient chère à l’environnement
L’avenir appartient à ceux qui savent rendre la préservation de l’environnement équivalente et conforme au gros bon sens.
Gérer négativement l’environnement est une pure trahison. En abordant ce sujet nous espérons répondre aux aspirations d’un grand nombre d’Algérien(e)s.
Retour sur une époque critiquable
Les amis de l’environnement ont toutes les raisons de se faire davantage de cheveux blancs au regard de la chute libre de la performance environnementale. Ce déclin qui est toujours d’actualité s’est manifesté avec l’avènement de projets «veux, veux-pas» qui visent le fond et le tréfonds de notre patrimoine. En terme de protection de l’environnement, tout ce qu’on dit de l’époque Bouteflika est poésie !
Schématiquement parlant, la préservation de la nature se trouve dans l’angle mort du gouvernement, ce qui est tout a fait normal de voir le sol, l’eau et le domaine forestier écrasés.
Durant la décennie noire de l’environnement, deux désastres parmi tant d’autres sont à déplorer, soit: le projet du gaz de schiste et le forçage de l’autoroute dans le parc national d’El Kala après son passage au dessus de la nécropole antique de Ain Charchar-Azzaba (disparue à jamais).
Pour ce qui est du projet contesté du gaz de schiste, ce dernier a été implanté contre la volonté populaire et en défiant les scientifiques. À vrai dire, le gouvernement a tout fait, y compris l’usage du langage trivial et malicieux pour faire passer ce projet d’impondérables majeures (pour ne pas dire cruel).
Le temps des rectifications
Par la révolution tranquille, l’étau se resserre autour des décideurs et ceci, en faveur de l’environnement au sens large du terme. Face à la progression impeccable de la conscience collective, on peut s’attendre à l’inversion de la tendance. En effet, ces simples mortels d’Algériens ont été capables de franchir rapidement des étapes historiques allant d’un public dominé, au public latent puis au public averti et enfin au public actif.
En Algérie l’environnement est orphelin, il croule sous les injures, voire il est à bout de souffle. Le simulacre développement que connaît le pays nuit à l’environnement et veut faire de l’Algérie un désert.
À juste titre, 1 litre d’effluent de la fracturation hydraulique du schiste est capable de contaminer un million de litres d’eau! Désormais, il faut mettre terme au champ libre et au haussement des épaules larges.
L’empreinte écologique de la candidature de Bouteflika
Le blâme convient très bien à celles et ceux qui voit près de 6 millions de parrains du candidat Bouteflika comme un signe de grâce. À vrai dire, Ils sont légion ceux et celles qui voit dans ce nombre un signe ostentatoire et irréaliste. Assurément, l’Algérie est assez pourvue en catastrophes écologiques alors pourquoi en ajouter davantage.
Environ 6 millions de formulaires de parrainage amassés à travers la mobilisation convulsive est l’équivalent de 750 arbres abattus. À titre indicatif, pour produire une tonne de papier, il faut 25 arbres de 12 m de haut et d’un diamètre de 15-20cm. Abattre des arbres à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’arbre (23 mars) est un mal inexorable. Vu sous cet angle, la campagne électorale coûtera chère à l’environnement, ce qui nous incite à changer carrément les mentalités et pourquoi pas, à apporter du sang neuf.