27.1 C
Alger
lundi 14 juillet 2025
AccueilA la uneL'Algérie, sophisme et virtualité !

L’Algérie, sophisme et virtualité !

Date :

Dans la même catégorie

Après l’arrestation du général Haddad, à qui le tour ?

Le général Nasser El Djen (de son vrai nom Abdelkader...

Comment bombarder un pays en couleur ?

En Algérie, les nouvelles ouvrent et ferment les portes...

Naître sous scalpel : le marché honteux de la maternité algérienne

Il est des signes avant-coureurs de la décadence morale...

Législation sécuritaire : des ONG alertent sur les dérives autoritaires en Algérie 

Les organisations signataires expriment leur vive préoccupation suite à l’adoption, ce...

Algérie 2025 : un pays devenu irrespirable

C’est une image glaçante, et pourtant tristement banale dans...
spot_imgspot_img
- Advertisement -
Quand les autorités font des jeunes Algériens d’éternels assistés.

Un historien géographe avait décrit l’Algérie comme un « gros ventre et une petite tête ». Le gros ventre est l’immense poche saharienne. La petite tête est la bande côtière (1 200 km) qui donne sur la méditerranée. C’est la poche saharienne qui finance la politique du ventre.

« Quand le ventre est plein, il demande à la tête de chanter ». Nos ressources vitales viennent du sous-sol saharien. Nous sommes esclaves du marché mondial tant pour les exportations que pour les importations. Sur le littoral et les hauts plateaux, nous ne produisons rien ou presque rien ; par contre nous consommons tout ce que les autres peuples éveillés laborieux produisent avec leurs mains et leur intelligence.

Nous n’apportons aucune valeur ajoutée Toute notre nourriture provient de l’étranger prêt à être consommée sans fournir aucun effort. Il suffit d’ouvrir la bouche. Toutes nos maladies rentrent par la bouche. Tous nos malheurs sortent de notre poche.

Aucune institution économique, politique, sociale ou religieuse n’est épargnée. De la pratique de cette politique, voulue ou subie, on ne peut sortir que rouillés pour ne pas dire souillés.

Avec internet, on voit de mieux en mieux le merdier dans lequel nous pataugeons sans pouvoir se détacher. Les vieux regardent vers le bas, les jeunes vers le haut, les uns la tombe, les autres la lune. Les jeunes sont dans le mouvement, le vieux dans l’immobilisme « ô temps suspend ton vol » implorant le ciel enfermés dans leur confort douillet de leur lit funeste.

Les jeunes débordent de vivacité envahis par le stress de leurs testostérones qui débordent d’énergie rivés sur leur Smartphone jour et nuit. Ils vivent dans un monde virtuel. Ils sont interconnectés. Les vieux sont déconnectés de la réalité. Ils vivent leur solitude dans l’amertume.

L’Algérie paie un prix élevé sur le plan politique et social pour ce type de développement qui a détruit une économie locale de subsistance, poussé à un exode rural massif et à une urbanisation féroce et sauvage sous le crédo du développement et de la modernisation, marginalisé une frange importante de la population et accru la dépendance du pays vis-à-vis de l’étranger.

Les espoirs que les économistes avaient fondé sur ce modèle de développement ne se sont jamais réalisés d’où un écart entre les programmes politiques et leurs résultats concrets : une politique médiocre et une économie désastreuse avec comme résultats des cohortes de jeunes fuyant le pays à bord d’embarcations de fortunes à la recherche d’un emploi productif créateur de richesses ailleurs qu’en Algérie. Les intellectuels en Algérie ont tendance à véhiculer des valeurs ostentatoires et consommatoires, elles ne connaissent pas les valeurs d’austérité, d’humilité et de modération.

L’Algérie a arraché son indépendance par le courage et la détermination, elle a raté son développement par manque d’intelligence. Elle n’a pas su coudre la peau du renard avec celle du lion. Elle n’avait pas de fil ni aiguille. Soixante ans après le recouvrement de son indépendance, elle souffre de l’absence d’une bourgeoisie entrepreneuriale et d’une classe ouvrière laborieuse. Pourtant, ce ne sont pas les pétrodollars qui ont fait défaut.

La richesse la plus importante de tout pays, c’est le travail de ses habitants, leurs aptitudes, leurs expériences, leurs facultés d’adaptation, leurs comportements, leur sens de l’effort et leur santé mentale et physique. C’est pour avoir nié cette évidence que des nations disparaissent au profit d’autres plus performantes, plus dynamiques et plus clairvoyantes.

Dr A. Boumezrag

Dans la même catégorie

Après l’arrestation du général Haddad, à qui le tour ?

Le général Nasser El Djen (de son vrai nom Abdelkader...

Comment bombarder un pays en couleur ?

En Algérie, les nouvelles ouvrent et ferment les portes...

Naître sous scalpel : le marché honteux de la maternité algérienne

Il est des signes avant-coureurs de la décadence morale...

Législation sécuritaire : des ONG alertent sur les dérives autoritaires en Algérie 

Les organisations signataires expriment leur vive préoccupation suite à l’adoption, ce...

Algérie 2025 : un pays devenu irrespirable

C’est une image glaçante, et pourtant tristement banale dans...

Dernières actualités

spot_img

2 Commentaires

  1. « Quand le ventre est plein, il demande à la tête de chanter », disait lui.
    Mais quand la tête est petite, c’est plutôt elle qui demande au gros ventre de danser. Mais pas n’importe laquelle danse ça va de soi; la fameuse danse du ventre et du popotin. Celle qui sied le mieux à la situation des proportions. Dont chaque pas et chaque mouvement est une affirmation en soi de notre appartenance à la Oumma, notre doux mirage.

  2. Malgré le soutien de « L’Humaniste » Poutine,l’échec de Tebboune aux BRICS est sans appel. Il illustre l’état d’un pays débordant de richesses : humaines, géophysiques, géographiques. L’Algérien déteste la France mais demande un visa. Poutine devrait vous recevoir les bras ouverts.

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici