Mardi 29 mai 2018
Laudateurs contre détracteurs : une finale inédite en Algérie
La finale est désormais connue, elle mettra aux prises les laudateurs du chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, et ses détracteurs, dans un match qui s’annonce d’ores et déjà explosif.
Les laudateurs poussent Abdelaziz Bouteflika à briguer un cinquième mandat ; ses détracteurs, eux, lui demandent tout simplement de s’y abstenir. Les uns et les autres disent agir dans l’intérêt du pays.
Mais si les protagonistes agissent dans l’intérêt du pays, leurs arguments sont pour le moins contradictoires. Les laudateurs se basent sur le bilan des quatre mandats d’Abdelaziz Bouteflika qu’il juge très positif. Leurs adversaires, quant à eux, voient les choses autrement. Pour ces derniers, l’état de santé du chef de l’Etat ne lui permet pas de présider aux destinées du pays.
Conduits par le vieux briscard Djamel Ould Abbès et bénéficiant d’une couverture médiatique hors du commun, les laudateurs ratissent large avec les moyens de l’Etat. Boudés par les médias publics, les détracteurs n’en font pas un drame et continuent à se préparer pour le grand match avec les moyens du bord.
Entre les deux équipes il n’y a pas photo, du moins sur le papier, les laudateurs étant pour la plupart de piètres joueurs, inconnus du grand public. Ce qui n’est pas le cas de l’équipe averse, composée essentiellement de redoutables attaquants, Sofiane Djilali, Zoubida Assoul, et de rugueux défenseurs, Ahmed Benbitour, Fatiha Benabbou, entre autres.
La finale s’annonce explosive, certes, mais il y a un point noir qui risque même de fausser le résultat final : l’arbitrage. En effet, les détracteurs partent largement favoris, mais selon des initiés, les laudateurs pourraient l’emporter grâce à un coup de pouce de l’arbitre de la rencontre.
Cela dit, il est fort probable qu’à l’issue de ce match naîtra une nouvelle situation politique dans le pays. Ou bien l’Algérie s’engagera dans un changement salutaire, ou bien elle s’enfoncera davantage dans une autocratie qui nous mènera droit dans le mur.