Lazhar Zouaïmia, ancien détenu d’opinion, libéré suite à des pressions canadiennes et vivant au Canada, a été condamné arbitrairement par contumace à 5 ans de prison. Il réagit à ce verdict
Je communique aujourd’hui pour confirmer l’information qui a déjà circulé dans certains médias et réseaux sociaux. En effet, j’ai été avisé par mon avocat en Algérie que le tribunal de Constantine vient de rendre public son verdict, après avoir jugé mon affaire, en mon absence.
La sentence est invraisemblable : j’ai été condamné, par contumace, à cinq (5) années de prison ferme et à une amende de 100.000 DA (cent mille dinars algériens) !
Je tiens à préciser qu’aucune convocation ne m’a été transmise et qu’aucune notification n’a été communiquée à mes avocats, quant à la tenue de ce « procès ».
Ayant déjà subi une arrestation abusive, une détention arbitraire, puis un empêchement illégal de quitter le pays, je croyais avoir tout vu des méthodes qui ont cours dans le fonctionnement de la justice algérienne.
Je découvre avec consternation, au vu de la procédure inique qui a été utilisée et de l’ignoble condamnation qui me frappe, que l’appareil judiciaire (censé être l’un des socles de tout édifice institutionnel qui se dit républicain) est devenu un instrument répressif dont la fonction essentielle est d’abolir les droits et d’étouffer les libertés des citoyens et des citoyennes.
Ce verdict confirme et aggrave le déni de justice dont j’ai été la victime.
Je rejette en bloc les accusations infondées portées contre moi.
Je réaffirme solennellement, comme je n’ai jamais cessé de le faire depuis le 19 février 2022 (jour de mon arrestation et de ma détention), que je suis innocent et que je n’ai commis aucun crime ni délit.
Dans l’immédiat, j’ai besoin de consulter mes avocats et de réfléchir pour tenter de comprendre les tenants et aboutissants de ce verdict insensé.
Je communiquerai très prochainement sur le fond de ce « procès » ainsi que sur la signification politique de sa scandaleuse issue.
Lazhar Zouaïmia
Montréal, le 28 septembre 2022
C’est depuis 1962/63 que le pays est dirigé par des criminels, toutes les institutions qui normalement doivent être au service du peuple ne sont que des appareils de chantage et de repression au service du seul pouvoir militaire dont l’organisation est purement mafieuse.
Monsieur,
Bienvenue dans la sphère des exilés.
Ces houkams khorotos sont contre toute intelligence, puisqu’ils ont sont dépourvus.
La hogra à commencer en 62, du moins en Kabylie.
Comme beaucoup, quand je vois ce qui se passe, aucune envie d’y retourner, mourir en exil, et pareil que de mourir dans son pays natal, je dirais même que mourir en exil et plus doux, vu les mouroirs qui servent d’hôpitaux.
Triste mais depuis quelques années,je ne me sens même plus Algérien.