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vendredi 20 juin 2025
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Le député Rachid Cherchar, une philosophie de la psychiatrie !

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Que pense un député algérien au saut du lit. Enfin, lorsqu’il pense. De l’inflation, de la démocratie, du problème du logement, de la catastrophe de l’éducation nationale ?

Non, pas du tout, la première pensée n’est pas de cet ordre mais de trouver une imbécilité du jour à proposer. Celle qui ferait concurrence à toutes les autres. Il est en retard, Rachid Cherchar, et peu médiatisé, il faut que la sienne soit explosive.

Pour être explosive, ce n’est pas par le génie qu’elle aura été mais par le gouffre vertigineux dans le cerveau. Ce député est un élu d’El Bina d’Abdelkader Bengrina, parti d’obédience crypto-islamiste. Dans le domaine de la créativité, c’est du lourd !

Ce monsieur vient tout simplement de déclarer qu’il fallait supprimer l’épreuve de philosophie du baccalauréat. C’est comme cela que sont les islamistes, ils se réveillent un matin et c’est l’idée de la suppression d’une vie, un autre et c’est la suppression du cours de philosophie.

C’est qu’il est à la pointe de la modernité de la communication ce brave Rachid, c’est sur Facebook qu’il lance la bombe. « Je vais demander la suppression de la matière philosophie du bac, qu’en pensez-vous ? Qu’attend-on, quel bénéfice tire-t-on de cette matière ? »,  s’est-il demandé sur Facebook.

Ah, monsieur Cherchar, on se demande effectivement à quoi cela sert-il à des brillants intellectuels comme vous. Pourquoi faut-il enseigner des disciplines qui n’ont aucune chance de participer à la production du génie des grands hommes ?

Le député répond à la polémique : « Quant à ceux qui croient que nous sommes contre la philosophie en tant que science ou pensée, il semble qu’ils aient mal compris ou n’aient pas pris en compte l’intention du message incluant le terme « sujet ». Autrement, aucune personne sensée ne pourrait même dire à un intellectuel, un universitaire ou un chercheur que nous, représentants du peuple et hommes politiques, sommes contre la philosophie ».

Oh là, c’est que Monsieur le député a de la culture et du raisonnement. Ce n’est pas tant de la discipline dont il s’agit mais des sujets. Mais oui, bien sûr, la philosophie n’est formatrice que pour les sujets que monsieur Cherchar souhaite voir imposés au programme. Et devinez quels sujets ?

L’éminent spécialiste de la pédagogie estime que les programmes d’enseignement de la philosophie en Algérie obligent à un bachotage dont la mémorisation n’a aucun intérêt dans la réflexion.

Ce que voudrait le député Cherchar (j’ai du mal à prononcer ce mot de député) est une réflexion plutôt qu’une méthode d’accumulation stérile de savoirs ingurgités.

Au fond ce que veut ce député c’est que la réflexion soit ouverte, c’est-à-dire contrainte, aux idées islamistes. Ce que veut ce député c’est l’élargissement des références, c’est-à-dire celles des paroles tombées du ciel.

Il ne veut ni embrigadement ni pensée sectaire. Il veut des sujets tournés vers la pensée moderne et formatrice du programme de son parti.

Au fond, Rachid Cherchar est cohérent avec sa pensée. Nulle part dans la philosophie, ni dans ses textes ni dans ses auteurs, ne se trouve le chemin de la réflexion libre sinon le bourrage du crane par le bachotage.

Monsieur Cherchar, encore un petit effort et vous me verrez derrière vous pour vous soutenir. Proposez la suppression de l’arabe classique comme discipline scolaire.

Là, ce serait enfin la fin du bourrage de crane, la perversion ultime du bachotage et de la pensée.

Boumediene Sid Lakhdar

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