Lounès Hamzi a été arrêté le 7 octobre 2020 et placé par le juge du tribunal de Sidi M’hamed sous mandat de dépôt. Au mépris de toutes les lois du pays, le juge vient de prolonger sa détention provisoire.
L’arbitraire et l’injustice ordinaires se sont invités encore une fois dans un tribunal du pays. Lounès Hamzi, un des plus anciens détenus d’opinion du pays a subi ce jour la loi d’airain de la justice algérienne.
La chambre d’accusation près la cour d’Alger a décidé ce mercredi de prolonger sans aucun argument justificatif le mandat de dépôt visant le jeune militant Lounès Hamzi.
Ceux qui le fréquentaient le savent : Lounès Hamzi n’est pas un nervi, ni un zélé. C’est un jeune homme réfléchi, calme et aux convictions pacifiques. Pétri des valeurs ancestrales, il apprécie le débat contradictoire. Ce qu’il vit est une inqualifiable injustice.
Derrière cette décision, il y a une évidence : le régime envoie un signal aux activistes autonomistes t indépendantiste kabyles. Il entend briser leur volonté et annihiler toute envie de lutte de cette génération de militants.
Au-delà, ce mépris des lois et l’instrumentalisation souveraine de la justice renseignent aussi sur la détermination de ceux qui dirigent le pays à tuer dans l’œuf toutes les idées ou projets qui ne sont pas les leurs.
Avec plus de 300 prisonniers de conscience derrière les barreaux, le régime est dans sa logique répressive, mise en place depuis l’été 2019. Ceux qui coupent les cheveux en quatre pour faire accroire qu’il y a quelque espoir de rétablissement des libertés se trompent lourdement. Avec Tebboune-Chanegriha, le changement sera dans la continuité.
Sofiane Ayache
L’Algérie n’est pas un Etat de droit mais une dictature où l’arbitraire règne dans toute son horreur.Le résultat on le voit tous les jours avec un pays régis par la terreur,un peuple démobilisé,une économie en berne,des villes sales ,délabrées que tous cherchent à fuir.Espérons que les dirigeants qui ont surtout peur pour leur privilèges reviennent à la raison pour donner un peu d’espoir à ce peuple.
La peur a changé de camp. La kabylie aura son independance. La prison reste une grande ecole des independantistes comme l’etaient nos parents.