4 mai 2024
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Le Hirak et les menaces de la sous-traitance des pays du Golfe

TRIBUNE

Le Hirak et les menaces de la sous-traitance des pays du Golfe

Les puissances peuvent profiter du Hirak et de l’impasse politique du régime pour soumettre ce dernier à un chantage consistant à une assistante et soutien, en contrepartie d’amendement de la politique étrangère du pays, autonome et basée sur la non ingérence. 

Les positions de neutralité concernant la Libye et la Syrie, et plus encore, le refus de rejoindre la coalition arabe contre les houthis au Yémen ont trop dérangé. L’obstination de l’Algérie à ne pas normaliser avec Israël est perçue comme une position hostile et une entrave à la disponibilité des pays arabes.

En plus d’un réajustement de sa diplomatie, son alignement sur celle des pays du Golfe, il sera demandé au régime algérien d’arrimer totalement l’économie nationale sur les standards de la mondialisation. La suppression de la règle 51/49 n’est qu’un pas dans cette direction. 

Une économie franchement libérale qui sera confiée à des forces fortement conservatrices, tel est le scénario envisageable.

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C’est là l’objectif de l’offensive économique et politique des Emirates arabes unies qui ne sont, en vérité, qu’une interface des puissances occidentales dominantes.

Après les résultats désastreux de la première vague des printemps arabes, les puissances occidentales cèdent la gestion de la deuxième vague à leurs alliés du Golfe.

Révolution et contre-révolution se conjuguent dans une confusion intellectuelle et idéologique qui laisse peu de place à la clarté des enjeux. 

Échappant au logiciel de ces printemps, avec un pacifisme sans faille ; une pluralité fantastique ; un soutien aux peuples en lutte, le Hirak algérien dérange plus d’un.

Les animateurs du Hirak et la population en générale doivent prendre conscience. 

L’institution militaire doit évaluer objectivement la situation et considérer la gravité d’un divorce avec le peuple.

C’est pour éviter d’hypothétique la souveraineté nationale, l’avenir des générations futures qu’un consensus politique dynamique entre l’ensemble des forces patriotiques s’impose. 

Aucun parti, aucun regroupement idéologique, aucune institution ne peut faire face, seuls, à cette situation plus que sensible. 

A cet effet, le peuple et l’armée doivent trouver le moyen de faire route commune vers la construction de la nouvelle république. 

Oui, il faut oser l’unité et la conjugaison des efforts au lieu de l’affrontement et de la négation de l’autre. L’éradication comme pensée n’a jamais permis à une nation de se développer. Elle a toujours cultivé la faiblesse et la soumission à des forces tierces..

Sortir des sentiers battus politiques, des visions archaïques, de la pensée tribale qui ne maîtrise que l’affrontement, c’est être dans la révolution, le changement, l’innovation. 

On ne construit pas le nouveau avec l’ancien, surtout lorsqu’il s’agit de culture politique et de pratique de pouvoir.

Auteur
Brahim Tazaghart 

 




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