Le journaliste Mohamed Mouloudj et son épouse à la sortie du premier de la prison de Koléa.
Il est 5h du matin ce 19 octobre. Mohamed Mouloudj retrouve les siens. Il respire l’air de l’extérieur parmi ceux qui l’attendent depuis un an. Le journaliste, comme beaucoup d’autres détenus a subi l’arbitraire, l’innommable.
D’autres détenus de conscience croupissent en détention. Près de 300 prisonniers d’opinion, donc six femmes, sont embastillés arbitrairement. Ils attendent que justice passe. Que réparation soit prononcée. Parce qu’ils sont innocents. Tout le monde sait en Algérie que toutes les charges et graves accusations que les autorités font peser sur ces dignes fils et filles du pays sont des pitoyables inventions.
L’histoire retiendra les basses œuvres de ceux qui se compromettent dans l’ignoble. L’injustice. On ne peut convoqué la dignité des citoyens comme le fait le chef de l’Etat tout en retenant en prison injustement des Algériens.
Il y a une évidence : dans la question des violations des libertés, comme dans la majorité des questions qui traverse la société, le discours officiel jure avec la réalité du pays. Les autorités auront beau déployer tous les moyens médiatiques et de propagande imaginable, la réalité et la vérité finissent par rattraper le mensonge.
Sofiane Ayache