Le journaliste Rabah Karèche a été condamné en appel, lundi 11 octobre , par la cour de Tamanrasset à une année de prison dont six mois ferme, alors que le parquet avait requis 18 mois de prison ferme.

Ce journaliste de Liberté avait été placé arbitrairement sous mandat de dépôt le 11 avril 2021. A son premier procès, il avait été condamné à une année de prison dont huit mois ferme. La justice a reproché au journaliste le fait de partager ses articles sur les réseaux sociaux, publiés pourtant dans le journal Liberté où il travaille.

Il a purgé la totalité de cette peine mardi en tenant compte de sa détention provisoire pendant la durée du procès. M. Karèche avait été condamné notamment pour « diffusion volontaire de fausses informations susceptibles d’attenter à l’ordre public ». Il lui était également reproché la « création d’un compte électronique consacré à la diffusion d’informations susceptibles de provoquer la ségrégation et la haine dans la société » et d’avoir porté « atteinte à la sûreté et l’unité nationale ».

Rabah Karèche a été inculpé et écroué le 19 avril après avoir publié, dans son journal et sur sa page Facebook, le compte-rendu d’un mouvement de protestation des Touaregs, minorité berbère locale. « Je suis victime d’une injustice grave. Je n’ai fait qu’exercer mon métier de journaliste avec professionnalisme », a-t-il déclaré, cité par son journal, à sa sortie de prison.

L’Algérie occupe la  peu enviable 146e place sur 180 pays du classement mondial de la liberté de la presse de l’ONG Reporters sans frontières (RSF). 

Plus de 220 détenus d’opinion dont deux journalistes, des universitaires, des hommes politiques croupissent dans les prisons.