23 avril 2024
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Le prix du baril est en déconfinement progressif mais… 

DECRYPTAGE

Le prix du baril est en déconfinement progressif mais… 

Ce mercredi 27 mai 2020, les contrats à termes ont fait un repli dans le marché asiatique là où le déconfinement a visiblement avancé. Il s’agit d’une nouvelle déception après ce sursaut au delà de 35 dollars la veille mardi notamment pour le Brent de la mer du Nord référence européenne.

Ainsi sur le New York Mercantile Exchange, les accords pour la livraison de juillet prochain se tissent à 34, 08 dollars le baril soit une baisse 0,79% par rapport à la cotation du mardi où le baril s’échangeait lors d’une session baissière à dollars. Le pétrole Brut était susceptible de trouver un support à 30,72 dollars et une résistance à 34,80 dollars.

L’indice du dollar US, qui suit les performances du billet vert face à six autres principales devises, a progressé de 0,23% pour s’échanger à 99,135 dollars. Pour ce qui concerne le Brent pour livraison à la même date, il a pris une déprime de  0,53% pour s’échanger  à 35,98 dollars le baril tandis que l’écart entre la valeur des contrats sur le pétrole Brent et le pétrole brut s’établit à 1,90 dollars le baril.

1- Pourtant la séance du mardi  avait donné un espoir d’aller vers les 40 dollars

La réduction marquée de la production du brut dans le monde, y compris aux Etats Unis  où  L’Energy Information Administration (EIA), prévoit une chute du pétrole de schiste de l’ordre de 197 000 barils jour à la fin du mois de juin 2020. Cette chute va impacter bien entendu la production américaine à partir de juillet 2020 dans les sept bassins les plus productifs dans ce pays. Elle sera de 7,8 millions de barils jour contre 8,02 millions de barils jour en mai 2020.

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C’est la première fois aux Etats-Unis où l’élan de schiste va être rompu pour permettre un rebond des prix du pétrole américain qui reprend  progressivement son ascension à la suite de ce revers qu’il a subi le 20 février dernier. C’est en quelque sorte la contribution américaine des producteurs de schiste pour le rétablissement de l’équilibre du marché mondiale des hydrocarbures.

En effet, rappelons le mois d’avril 2020, voilà un peu plus d’un mois le cours du pétrole était en chute libre et à entendre les dernières nouvelles de la Bourse, l’optimisme n’était pas de mise notamment à cause d’un manque de capacité de stockage dans le monde aussi bien sur terre que sur mer. Il faut ajouter à cela un marché financier tout a fait optimiste.

Ainsi à Londres hier le Brent s’est apprécié de 64 cents ou 1,8% pour finir  à 36,17 le baril. Quant à New York, le baril américain WTI  devrait gagner 1,10 dollars soit 3,3% par rapport à la veille pour clôturer à 34,25 dollars très loin du plongeon du 20 avril dernier où il passé en zone négative.

2- Quelle est la problématique ?

Souvent par optimisme, parfois pour des raisons politiques on s’oriente vers la grande usine asiatique notamment chinoise réputée à forte croissance et énergétivore, et effectivement le déconfinement est passé par là parfois avec des efforts considérables. Mais cette grande fabrique produirait pour qui si de l’autre côté la consommation reste en panne notamment aux Etats-Unis, au Canada, en Europe dans son ensemble et surtout l’Afrique isolée par manque de transport. Dans ce cas de figure, on passe d’un surstockage de matières premières à celui des produits finis qui revient exactement à la même situation sinon pire.

Il est vrai que de façon générale, les décisions prises lors de la réunion de l’OPEP+ , élargie à d’autres alliées, ont pu éponger au cours de ce mois de mai entre 15 et 17 millions de barils par jour, ce qui devrait réduire l’offre et booster la demande, mais le déconfinement qui ramène progressivement la circulation de la marchandise continue à un rythme très loin par rapport à ce qui était prévue au mois d’avril.

Les analyses les plus crédibles sont celles qui suivent avec attention la demande plutôt que surveiller le déstockage de l’offre comme le fait remarquer si bien Robbie Fraiser de Schneider Electric : «Il faudrait que la demande revienne pour qu’on puisse voir un rebond significatif des prix du pétrole. Or, si les récentes semaines ont bien montré que la demande s’était raffermie depuis son effondrement en avril, elle reste bien en dessous du niveau d’avant la pandémie dans la plupart des pays »                                                                          
R.R.

 

Auteur
Rabah Reghis

 




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