Ce qui est bien c’est qu’on ne s’ennuie pas avec l’ENTV. Car, en matière de communication, on ne peut pas dire qu’elle n’informe pas ses chers téléspectateurs. Mais pour les tenir dans l’ignorance.
Le « méchant Maroc » donne décidément des sueurs froides aux communicants du pouvoir. Certains ont dû manger leur chéchia jeudi soir quand les Lions de l’Atlas ont disposé de l’Espagne avec l’art et la manière.
En Algérie, la terre ne s’est pas arrêtée pour nos lumineux journalistes. Aussi, nombre de journaux francophones et arabophones ont gardé le silence sur cette qualification inattendue aux quarts de finale de la coupe du monde de football. Tous les médias du monde en font leur Une. Mais l’ENTV a fait mieux, elle a parlé de l’élimination de l’Espagne sans dire par qui !!!
On savait que la fonction de journaliste frise celle du perroquets sous les dictatures mais de là à ravaler le niveau aussi vilement, il y a de quoi s’inquiéter.
Il faut croire que sous Tebboune, la presse n’est plus ce qu’elle était. La belle époque des années 1990 est désormais un vieux souvenir.
Sofiane Ayache
C’est la « Nouvelle Algérie »! On infantilise le Peuple, en commençant par le bourrage des crânes à l’Ecole pour finir par la manipulation de l’information à destination des citoyennes et des citoyens.
Après ça, comment voulez-vous que ce pays puisse regarder et affronter les graves problèmes du moment qui se présentent au monde actuel et particulièrement à note nation, lesquels sont d’une toute autre nature qu’un match de foot.
Non seulement la presse n’informe pas mais le débat n’existe pas et on ne débat pas en Algérie, on s’insulte, on se méprise… à l’image d’enfants mal éduqués dans une cour de récréation. Et on emprisonne ceux qui exerce leur droit de s’exprimer.
Un pays acculturé ne peut devenir adulte. Il est la proie d’une classe sociale qui profite de sa débilité pour jouir des avantages du pouvoir et de s’enrichir. C’est la porte ouverte à la corruption et autres dérives étatiques. A l’image de ces dictateurs qui parsèment le monde et que nombre de nos concitoyens vénèrent.
C’est dans la confrontation des idées que naissent la sagesse et le progrès. Le conformisme qu’applique cette gouvernance à partir de « justifications religieuses » et « historiques » fige la société algérienne au point de désespérer les jeunes générations qui prennent la direction du nord.