20 avril 2024
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Les islamistes d’Ennahdha cibles de la justice en Tunisie

Ali Larayedh
Ali Larayedh

La tourmente judiciaire se poursuit pour le parti Ennahdha. Alors que la Tunisie est plongée dans une grave crise politique et économique, le parti islamiste se retrouve dans le collimateur de la justice.

Depuis plusieurs mois, le mouvement islamiste est dans le collimateur de la justice tunisienne. Cité dans plusieurs dossiers sensibles, le parti, qui était encore il y a peu la première force politique du pays, vit désormais au rythme des arrestations.

C’est le dernier épisode d’une longue série d’arrestations. Ali Larayedh, ancien Premier ministre tunisien, a de nouveau été arrêté en début de semaine. En septembre dernier, ce cadre d’Ennahdha, qui fut par ailleurs aussi ministre de l’Intérieur, avait déjà été placé en détention préventive avant d’être relâché.

Rached Ghannouchi, président du mouvement, quant à lui, a été entendu 6 fois et relâché à chaque fois. Le leader historique du parti devrait être à nouveau convoqué par la justice dès la semaine prochaine. En attendant, ses comptes ont été bloqués pour soupçons de blanchiment d’argent.

Mais les deux hommes sont surtout cités dans plusieurs dossiers relatifs à la sécurité intérieure du pays, et notamment dans l’affaire emblématique d’envoi de milliers de jihadistes tunisiens sur les terrains de guerre syriens, irakiens ou encore libyens au début des années 2010, du temps où le parti était aux affaires en Tunisie.

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La justice les soupçonne aussi d’être derrière les assassinats des opposants Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, tous deux tués en plein Tunis en 2013.

« Il a des ressources »

Pris dans une tourmente judiciaire, le mouvement islamiste dénonce des accusations fantaisistes d’une justice qui serait, selon lui, aux ordres du président Kaïs Saïed qui dispose des pleins pouvoirs depuis un an et demi.

En retrait relatif depuis 2021, le parti aura-t-il la possibilité de revenir sur le devant de la scène politique tunisienne malgré tous ces scandales ? « Il ne va plus bénéficier de l’électorat au-delà de son noyau dur pour les années à venir mais il peut rebondir sous une autre forme. Il a des ressources », explique la militante tunisienne, Nadia Chaabane.

En terme de nombre et d’occupation du terrain politique, quasiment un tiers de l’électorat est Ennahdha. Au fil du temps et des élections, Ennahdha a perdu un grand nombre de ses électeurs et (le parti) est réduit aujourd’hui à son noyau dur », estime la militante tunisienne Nadia Chaabane.

Avec RFI

 

3 Commentaires

  1. S’il a vraiment l’intention de s’attaque au cancer islamiste, qu’il commence pour nettoyer l’école.
    Pareil dans les pays voisin, notamment l’Algérie.
    Fabriquer des islamistes pour prétendre les combattre après est d’un cynisme sans pareil. C’est de la dilapidation pure et simple des ressources matérielles et humaines du pays. C’est hypothéquer l’avenir de ces pays et des générations à venir.

  2. La chasse aux esprits libres continue.

    Ici, on ne décrète pas qu’il est interdit de critiquer ou même simplement de relever et d’expliquer ce qui ne va pas dans notre république algérienne soit disant « démocratique et populaire ». Ce pouvoir n’a même pas le courage d’assumer qu’il est une dictature vicieuse et lâche. On fait semblant d’être cette nation qui, en faisant constamment appel à sa lutte passée contre le colonialisme, veut montrer au monde son exemplarité et son aura, le rendant habilité de parler au nom de la liberté des peuples, sahraoui et palestinien en l’occurrence.

    Ici, on ne tue pas. Mais on emprisonne, on bâillonne tout individu (e) qui pense, qui réfléchit, qui conteste, qui consacre sa vie à reconstruire notre société, laquelle, irrémédiablement, sombre dans l’obscurantisme. Et les journalistes libres sont les premières victimes de ce gouvernement de prédateurs de Liberté. Ces messieurs qui « gouvernent » ont oublié la centaine de journalistes assassinés par ces gens qui voulaient faire de nous et de nos enfants, dans les années 90 des zombis à la mode talibane.

    Ici, se joue une tragédie politique dont la victime est et sera le peuple, ces petites gens qui vivent difficilement mais auxquels on fait croire que la « nouvelle Algérie » va les mener vers une vie meilleure en leur faisant croire qu’il faut constamment se défier des ennemis de l’extérieur. Et c’est ainsi que les commentateurs officiels sont chargés de les manipuler et de leur faifrt oublier ce qu’ils sont. Et il le manipulent outrageusement à la manière des régimes fachistes.

    Radio M et Maghreb-Emergent informaient intelligemment et honnêtement les lecteurs.
    Constatons que Ihsane El Kadi, a été arrêté chez lui, en pleine nuit, à la manière de la gestapo nazi ou de la police stalinienne du NKVD. Et ne serait ce fait… cela en dit long sur la mentalité qui règne actuellement au sein de ce pouvoir et partant de ce régime.

    • timour 24/12/2022 At 19:46 qui, vu son âge, a des difficulté avec internet et fait n’importe quoi. Cette réaction ne concerne en rien les islamistes tunisiens, mais M. Ihslane El Kadi arrêté par la police politique…

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